Le 10 septembre dernier, le Roi Mohammed VI a nommé Aziz Akhannouch chef du gouvernement. Comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 17 septembre, le Souverain a chargé le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), arrivé premier aux élections législatives, de former le nouveau gouvernement. Trois jours plus tard, le ministre de l'Agriculture sortant a entamé officiellement le premier round des tractations avec les différentes formations politiques, en vue de former la nouvelle coalition gouvernementale.
Le premier leader politique reçu par le nouveau chef du gouvernement n’est autre que le secrétaire général du parti Authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, arrivé deuxième au scrutin législatif. Accompagné de la présidente du Conseil national de la formation, Fatima Zahra Mansouri, le leader du parti du tracteur a déclaré avoir «reçu des signaux positifs» de la part du chef du gouvernement désigné. D’après lui, les deux partis ont “échangé des idées sur la possibilité d’une alliance et celle d’une action commune à l’avenir”. Le PAM tiendra un Conseil national ce 17 septembre pour décider de l’avenir de la formation, entre majorité ou opposition.
Après Abdellatif Ouahbi, Aziz Akhannouch a reçu le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances a déclaré, à la fin de la rencontre, que l’offre faite par le chef du gouvernement désigné sera discutée lors d’une session extraordinaire du conseil national du parti de la balance, avancée au 19 septembre. Pour le leader du PI, l’enjeu principal de l’étape de la formation du gouvernement est “d’établir la confiance des citoyens dans les institutions publiques et de former un gouvernement fort, solidaire et harmonieux capable de mettre en œuvre le nouveau modèle de développement, avec une grande efficacité.”
Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), est le troisième homme politique reçu par Aziz Akhannouch au siège du RNI. Le leader du parti de la rose, fort de sa quatrième position au scrutin législatif, a déclaré après la rencontre que l’USFP est "toujours prêt à donner davantage pour faire aboutir le nouveau modèle de développement du Royaume". En outre, l'ancien ministre a mentionné “les efforts déployés par le RNI et l’USFP (...) en vue de servir le pays”.
Le secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohand Laenser, a été reçu ensuite par Aziz Akhannouch. Suite à la rencontre, le président sortant de la région Fès-Meknès a déclaré vouloir placer «l’intérêt de la Nation au-dessus de toute autre considération».
Le chef du gouvernement désigné a également reçu plusieurs secrétaires généraux de partis politiques, par ordre décroissant. Parmi les absents, Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement sortant et secrétaire général démissionnaire du PJD, qui s’est excusé après la débâcle de sa formation aux résultats législatifs, avec 13 sièges seulement. Idem pour Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU, qui s’est également excusée, annonçant à Aziz Akhannouch qu’elle va rejoindre l’opposition.