Financement des partis politiques: vers un système d’information comptable unifié

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Revue de presseLe ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a annoncé au cours de la semaine dernière, devant les membres de la commission de l’Intérieur de la Chambre des représentants, l’intention de son département de développer un système informatique qui permettrait aux partis politiques de mieux gérer leurs finances. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 12/11/2024 à 18h53

Dans le cadre de la présentation budgétaire devant la Commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a annoncé l’intention de son département d’élaborer un projet pour renforcer la transparence des finances des partis politiques.

Le ministre a indiqué que ce projet visait à développer un système informatique commun pour le traitement et l’exploitation du plan comptable dédié aux partis politiques, ainsi qu’un guide des procédures comptables, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 13 novembre.

Ce système, a ajouté Abdelouafi Laftit, «aidera les formations politiques à exploiter plus efficacement le plan comptable, de manière à renforcer la transparence, ainsi que la clarté et la crédibilité de leurs comptes», tout en précisant que le ministère prévoit de finaliser ce système et de le mettre en œuvre avant les prochaines échéances électorales.

Ce projet «répond aux revendications formulées par les partis politiques, ainsi qu’aux recommandations du Conseil supérieur des comptes, qui réaffirme le besoin pressant de la mise en œuvre d’un système d’information comptable commun entre les partis politiques et le guide de procédures comptables», a précisé Abdelouafi Laftit.

En parallèle à l’exposé du ministre de l’Intérieur, le Conseil supérieur des comptes a publié hier, lundi 11 novembre, un rapport sur l’audit des comptes des partis politiques, et la vérification de l’exactitude des dépenses financées par le soutien public pour l’exercice 2022.

Le Conseil souligne, dans son rapport, qu’au mois de décembre 2023, 19 partis n’ont pas restitué à la Trésorerie générale du Royaume «les montants non justifiés du soutien public», soit 29,21 millions de dirhams.

Ces montants sont répartis entre, précise le quotidien, «le soutien accordé au titre de la contribution de l’État au financement des campagnes électorales (26,69 millions de dirhams), la couverture des frais de gestion (1,08 million de dirhams) et les dépenses liées aux missions, études et recherches (1,44 million de dirhams)».

Le Conseil indique que le Parti de l’Istiqlal (PI) est en tête des partis qui n’ont pas restitué les montants de ce soutien public, avec un montant dû de 15.291.524 dirhams, suivi par le Mouvement populaire (MP) avec 5.397.080 dirhams dus, et le Parti de la justice et du développement (PJD) avec un montant dû de 2.891.341 dirhams, alors que le Parti authenticité et modernité (PAM) doit restituer au Trésor une somme moins importante, de près de 310.158 dirhams.

Par Hassan Benadad
Le 12/11/2024 à 18h53