C’est par la voix de ses soutiens habituels que le Polisario se lamente, ces derniers jours, au sujet du retard pris dans la nomination d’un nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies. «L’Afrique du Sud attend avec intérêt et impatience la nomination d’un nouvel envoyé personnel», a déclaré hier, mardi 22 décembre, le représentant permanent de Pretoria à l'ONU, Jerry Matjila. Mais ce que le diplomate feint d’ignorer, c’est que si le processus traîne, c’est bien en raison de ce même Polisario, dont son affidé se fait le porte-voix dans les instances internationales.
Le360 apprend ainsi, de sources proches du département des Affaires étrangères, que le Secrétaire général de l’ONU a soumis tout récemment une proposition de nom, pour ce poste resté vacant depuis la démission de Horst Köhler, en mai 2019. «Le Maroc n’a omis aucune objection à la proposition du Secrétaire général, d’autant qu’il s’agit d’une éminente personnalité européenne qui connait bien le Sahara», nous explique notre source.
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Le Polisario, en revanche, n’a jusque-là exprimé aucune position sur le nom proposé par Antonio Guterres, qui reste dans l’expectative. Un laxisme qui reflète le double langage des dirigeants de cette entité factice qui reçoit ses ordres d’Alger. Quelques jours avant la déclaration du diplomate sud-africain, un responsable du Polisario, qui porte le titre pompeux de «ministre des affaires étrangères»., assurait à l’agence officielle algérienne (APS) que cette question de l'émissaire est «un faux problème». Son inconséquence le pousse jusqu’à considérer «le conseil de sécurité et la Minurso comme une partie du problème» du Sahara.
Le Royaume, de son côté, reste constant et cohérent dans sa démarche et, surtout, attaché à une issue politique à ce différend régional sur la base du plan d’autonomie, seule option réaliste et valable pour tourner la page du conflit du Sahara. Dernière démonstration en date: l’entretien téléphonique du souverain avec Antonio Guterres, au lendemain de l’intervention des Forces armées royales pour rétablir le trafic commercial et civil à El Guerguerat. «Le Maroc continuera à soutenir les efforts du Secrétaire général dans le cadre du processus politique. Celui-ci devrait reprendre sur la base de paramètres clairs, impliquant les véritables parties», avait alors souligné le souverain. Le volontarisme du Maroc à une solution «juste et réaliste» à ce conflit n’a d’égale que sa fermeté à préserver son intégrité territoriale.