Escalade du Polisario: l’armée marocaine prête à riposter

DR

Revue de presseKiosque360. Les agissements provocateurs du Polisario et de ses commanditaires ont fait l’objet d’une lettre, adressée au président du Conseil de sécurité par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale. L’armée marocaine se tient d'ailleurs prête à intervenir.

Le 02/04/2018 à 20h41

«Le déplacement de toute structure civile, militaire, administrative ou de quelque nature que ce soit du Polisario, des camps de Tindouf en Algérie vers l’Est du dispositif de sécurité au Sahara marocain, constitue un casus belli». Ces mots, tirés de la lettre adressée au président du Conseil de sécurité, Gustavo Meza-Cuadra, par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale, résume la situation sur le terrain et les dangers qui se profilent à l’horizon. Le diplomate marocain a ainsi mis en garde contre le déplacement d'une quelconque structure, du territoire d’un pays (l’Algérie) vers le territoire d’un autre pays (le Maroc)». Le Polisario n’est d'ailleurs évoqué qu'en tant qu'entité manipulée par les décideurs du pays où il est «logé», à des fins non avouées. 

Tel est le message qui a été envoyé à la communauté internationale. Parallèlement à cette action diplomatique qui met en exergue la sagesse de Rabat, le quotidien Akhbar Al Yaoum affirme, dans son édition de ce mardi 3 avril, que les Forces armées royales (FAR) sont en état d’alerte pour riposter à toute menace guettant le royaume. Des sources du quotidien précisent que «ces provocations demandent une opérationnalité sur le terrain, surtout après la demande officielle de se tenir prêt à toutes les éventualités». Et d’ajouter que cette action diplomatique marocaine est intervenue après les réunions tenues, dimanche, par les deux Chambres du Parlement, le gouvernement et les chefs des partis politiques, pour faire face aux nouvelles menaces.

D'ailleurs, poursuit le quotidien, Omar Hilale a mis le président du Conseil de sécurité devant ses responsabilités. «L’inaction de la communauté internationale et sa passivité à l’égard de ces violations ont, malheureusement, été interprétées par les autres parties comme un encouragement à persister dans leurs défis», a regretté l’ambassadeur représentant du Maroc aux Nations Unies. Le diplomate marocain fait clairement allusion, en évoquant «les autres parties», à l’Algérie et à ses brigadiers en mission à Tindouf. Et de souligner, sur le même ton: «le royaume du Maroc exhorte le Conseil de sécurité à exiger que les autres parties cessent leurs actes attentatoires à la paix, la stabilité et la sécurité régionale… Le Conseil de sécurité est instamment appelé à user de son autorité pour imposer le respect du cessez-le feu et des accords militaires et enjoindre le polisario à se retirer immédiatement, inconditionnellement et complètement de la zone à l’Est du dispositif de sécurité au Sahara marocain».

Par Mohamed Younsi
Le 02/04/2018 à 20h41