«Notre position de soutien à l’intégrité territoriale du Maroc reste la même depuis l’époque de l’ancien président des Comores Ahmed Abdellah et de feu le roi Hassan II», a déclaré le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani, qui effectue une visite à Tanger, dans le nord du Maroc, à l’occasion de la 15ème édition des MEDays, organisée par l’Institut Amadeus.
Azali Assoumi a également évoqué le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA). «J’étais un défenseur acharné du retour du Maroc, un pays qui entretient des liens de coopération avec tous les pays du continent», a-t-il indiqué.
Concernant l’admission au sein de l’UA de la fantomatique RASD, une marionnette aux mains du régime militaire d’Alger, le chef de l’Etat comorien a reconnu l’existence de ce problème, espérant que le Maroc et l’Algérie, parties prenantes au conflit artificiel, puissent résoudre entre eux ce problème qui pénalise des actions africaines au niveau international.
Réunis hier vendredi, en marge de la 15ème édition des MEDays, 24 signataires de l’Appel de Tanger pour l’exclusion de la RASD des instances de l’UA ont réitéré leur position, considérant que cette entité ne répond pas aux critères d’un Etat libre, souverain et légitime. «Il faut rectifier cette anomalie historique», ont martelé les participants à la réunion.
Le président de l’Union des Comores a d’autre part exprimé son admiration pour le développement accompli par le Maroc sous la conduite du roi Mohammed VI: «Ce que j’ai vu hier (vendredi) au port Tanger Med est très impressionnant et fantastique, avec un trafic énorme de bateaux et de conteneurs.»
Abordant par ailleurs ses actions à la tête de l’UA, Azali Assoumani a mis en valeur le fait que sous sa présidence de l’organisation, l’Afrique a intégré le G20 à l’occasion du sommet de ce regroupement le 9 septembre dernier. Plusieurs observateurs ont vu cette intégration comme un moyen pour les pays du continent de «mieux faire entendre leur voix sur les sujets liés au changement climatique, à la finance mondiale et au commerce international».
Notre invité a également parlé des efforts africains pour que le continent intègre le Conseil de sécurité de l’ONU.
Concernant le développement économique de l’Afrique, le président comorien a reconnu que les échanges commerciaux inter-pays restent en deçà de la volonté politique. Il a ainsi appelé à consolider les accords de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
«Cette zone permet aux Etats parties, selon l’UA, d’éliminer progressivement les barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des marchandises, de libéraliser progressivement le commerce des services, de coopérer en matière d’investissements, de droits de propriété intellectuelle et de politique de concurrence, de coopérer dans le domaine douanier et dans la mise en œuvre des mesures de facilitation des échanges», a-t-il rappelé.