«Une commission travaille sans relâche pour livrer, à la prochaine rentrée parlementaire, le nouveau règlement intérieur de la Chambre des conseillers, qui sera en harmonie avec les fondements de la Constitution de 2011 et le nouveau modèle de développement, notamment», a expliqué le président de la seconde Chambre du Parlement.
Enaam Miyara ambitionne de donner un nouveau souffle à la Chambre des conseillers en tentant, à travers ce nouveau règlement, d’effacer l’idée répandue selon laquelle cette institution n’est «qu’une caisse de résonance qui ne joue qu’un second rôle par rapport à la Chambre des représentants».
«Je suis en discussion avec le chef du gouvernement pour voir dans quel cadre la Chambre des conseillers peut jouir d’un droit consolidé en matière de positionnement et de législation sur des questions spécifiques liées aux questions économiques et sociales», a-t-il affirmé. «Nous allons concentrer nos efforts sur l'adoption de projets de loi axés sur les secteurs économiques et sociaux», a-t-il insisté.
Le président a par ailleurs balayé d’un revers de la main les critiques selon lesquelles «le bilan législatif de 2021/2022 a été faible». «C’est faux, car nous avons réalisé un travail de qualité qui se chiffre à un total de 11 projets de loi adoptés et d’une proposition de loi, portant sur des textes importants», a-t-il indiqué avant de préciser que 33 autres propositions de loi font toujours l’objet d’un débat parlementaire.
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«Le contrôle du gouvernement a été efficace durant cette session réussie», a-t-il également estimé. Les commissions permanentes ont ainsi suivi des interventions de membres du gouvernement notamment sur l’inflation, les mécanismes de financement par les banques des PME et TPE en présence du wali de Bank Al Maghrib, le transport maritime et les subventions accordées aux professionnels du transport face à la hausse des prix des produits énergétiques.
Le président de la Chambre des conseillers a aussi rappelé que les sujets urgents liés à l’actualité politique, sociale et économique du pays ont été au centre des priorités des séances réservées aux questions orales au sein de la deuxième Chambre.
Enaam Miyara, par ailleurs secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM, bras syndical de l’Istiqlal), a au passage rejeté les allégations des partis de l’opposition selon lesquelles le chef du gouvernement n’a pas respecté les dispositions de l’article 100 de la Constitution qui astreint ce dernier à se présenter une fois par mois devant les élus dans le cadre de la session mensuelle réservée à la politique générale de l’Exécutif. «Le chef du gouvernement a toujours été présent quand il a été invité à répondre à des sujets de politique générale», a-t-il martelé.
Abordant les actions futures de la Chambre dans le cadre de la prochaine année législative, Enaam Miyara a évoqué le débat autour du projet de loi de finances de 2023, ainsi que l’organisation de nombreuses activités concernant la diplomatie parlementaire parallèle, comme la tenue de plusieurs forums, dont l’un relatif à l’action parlementaire au niveau de la Méditerranée.