Enfants-soldats: 120 ONGs dénoncent le Polisario

Enfants-soldats dans les camps de Tindouf.

Enfants-soldats dans les camps de Tindouf. . DR

Revue de presseL’enrôlement militaire des enfants par le Polisario dans les camps de Tindouf prend des proportions alarmantes. Cet ‘enrôlement n’est que la face visible d’un iceberg de toutes les formes d’exploitation de l’enfance dans les camps. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 13/02/2023 à 21h14

Les enfants séquestrés dans les camps de Tindouf vivent un véritable enfer. Privés de scolarité, de soins, de la notion de famille, sans aucun droit au repos, soumis à toutes les formes d’exploitation, d’abus, de pression et d’oppression et vendus comme esclaves.

Ils sont souvent à la merci des milices du Polisario, victimes d’actes de violence, de brutalité, de cruauté pour finir enrôlés dans les groupes armés. Ce triste tableau a été dénoncé par un collectif de 120 organisations non gouvernementales (ONG) à l’occasion de la journée internationale (12 février) consacrée aux «enfants soldats», ou plus précisément aux enfants impliqués – quel que soit leur rôle – dans des conflits armés, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 14 février.

Dans un communiqué rendu public à l’occasion de cette journée internationale, le collectif des ONGs dénonce «les pratiques sauvages des milices du Polisario qui enrôlent des enfants vulnérables dans des structures armées, les exploitent sexuellement et les vendent comme esclaves, alors que les filles sont forcées de se marier avec des combattants des groupes armés».

Ces violences atroces, précisent les sources du quotidien, sont commises dans des zones où l’accès est interdit aux autres populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Autant dire que cette enfance est condamnée à vivre un véritable enfer, si la communauté internationale n’intervient pas en urgence.

C’est d’ailleurs ce que recommandent les ONGs, en interpellant toutes les forces éprises de droit, de liberté et d’humanisme en vue de sauver l’innocence qui périt et dépérit dans les camps de Tindouf.

Dans ce sillage, le collectif des ONGs, poursuit le quotidien, appelle l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, Staffan de Mistura, qui avait effectué des visites dans la région, d’agir et d’intervenir en outre auprès de l’ONU afin de protéger les enfants victimes de détention forcée dans les camps et de les protéger contre les abus, l’exploitation, l’esclavage et l’enrôlement militaire.

Par Mohamed Younssi
Le 13/02/2023 à 21h14