Évoquant la politique marocaine sur la parité entre les genres, consolidée par un arsenal juridique et des actes concrets, la ministre déléguée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations a estimé qu’il s’agit «d’une dynamique d’égalité et de respect que nous voulons inculquer à nos enfants et c’est ce que nous voulons dans chacun de nos États. La coopération stratégique entre le Maroc et la France s’inscrit dans une dynamique d’égalité, de promotion des compétences qui sont aussi évidemment celles des femmes».
La ministre a poursuivi en saluant «la dynamique qui existe au Maroc, sous l’impulsion de sa Majesté, notamment la réforme du Code de la famille, une réforme déterminante qui verra le jour si le Parlement le souhaite et la vote».
Aurore Bergé a aussi applaudi «une dynamique extrêmement puissante qui se met en place (entre la France et le Maroc, ndlr). Nous voulons apprendre les uns des autres. La France a à apprendre du Maroc singulièrement sur la question des métiers scientifiques et des métiers de l’ingénieur, où le Maroc est en avance aujourd’hui sur la France».
Interrogée sur le rôle des ONG marocaines en matière de promotion des droits de la femme, la ministre française a estimé que «les associations, jouent un rôle absolument déterminant dans nos démocraties. C’est le cas aussi évidemment en France, parce qu’elles nous poussent à faire plus, à faire plus vite et à faire mieux sur la santé des femmes, sur l’accès à l’éducation des filles et sur la promotion des femmes, tout simplement au regard de leurs compétences». La responsable a, une nouvelle fois, félicité le Maroc pour ce processus engagé.
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Aurore Bergé regrette de constater à travers le monde des «modèles qui s’opposent à l’émancipation et à la liberté des femmes face à la dynamique de démocratie». Elle a ajouté qu’il est «important d’être aux côtés des démocraties et des femmes».
La ministre a en outre précisé: «C’est ce dont nous avons discuté avec le ministre des Affaires étrangères pour faire encore plus en termes de coopération bilatérale et multilatérale sur la question des droits des femmes».
Au sujet des projets qu’elle souhaite développer avec le Maroc, Aurore Bergé a évoqué «le partenariat stratégique renforcé voulu par le président de la République et par sa Majesté. Dans ce cadre, je vais signer avec mon homologue en charge de l’inclusion sociale et de la famille (Naima Ben Yahya, ndlr) un protocole renforcé pour créer plus de coopération sur la lutte contre toutes les formes de violence, ainsi que sur la formation. Je crois que c’est absolument essentiel car il faut renforcer nos coopérations sur la question des compétences».
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À propos de ses entretiens avec Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des finances, elle a expliqué qu’ils ont porté sur «beaucoup de métiers en tension qui sont essentiels à notre souveraineté, alors que nous affrontons des défis majeurs de transition écologique, de transition démographique, de souveraineté industrielle, militaire et de souveraineté aéronautique».
Pour elle, il est nécessaire de «renforcer nos coopérations pour former plus. Nous allons continuer à travailler ensemble d’un pas très décidé et le faire conjointement dans cette dynamique bilatérale et multilatérale en laquelle nous croyons».








