En visite au Maroc, Alain Juppé salue l'évolution du royaume dans plusieurs domaines

Alain Juppé et Abdelillah Benkirane, hier à Rabat.

Alain Juppé et Abdelillah Benkirane, hier à Rabat. . MAP

Le maire de Bordeaux Alain Juppé effectue depuis lundi une visite de travail de deux jours à Rabat et Casablanca axée sur les relations maroco-françaises.

Le 24/05/2016 à 08h44

Le maire de Bordeaux, affilié au parti Les républicains (droite) s'est entretenu avec des responsables marocains avant de tenir ce lundi une conférence à l'Université internationale de Technopolis à Salé.

Le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a eu des entretiens avec M. Juppé au cours desquels les deux parties se sont félicitées de la qualité et de la solidité des relations d’amitié qui lient le Maroc et la France ainsi que du développement notable de la coopération bilatérale dans les différents domaines, indique un communiqué du département du Chef de gouvernement.

Alain Juppé a été ensuite reçu à la Chancellerie de France où il a été l'hôte d'un déjeuner qu'il a partagé avec des ressortissants français.

Lors d’une rencontre lundi à Casablanca avec des journalistes marocains en marge de sa visite au royaume, M. Juppé a salué les partenariats impulsés par le Maroc avec plusieurs pays africains dans le cadre de la coopération sud-sud. «La France ne peut que se réjouir» de cette démarche du royaume, a-t-il dit.

Les multiples initiatives du Maroc en Afrique, auxquelles le roi Mohammed VI a insufflé un fort dynamisme au cours des dernières années, s’inscrivent dans l’intérêt du royaume et de la France, a tenu à souligner M. Juppé.

Interrogé sur la problématique globale de la migration, M. Juppé a d’abord relevé que le Maroc est devenu un pays d’accueil des migrants subsahariens, relevant à juste titre que les plus grands flux migratoires sont désormais dans le sens sud-sud.

M. Juppé a préconisé une «correction dans les inégalités des niveaux de développement» entre les pays afin d’endiguer le phénomène migratoire.

Le développement de partenariats avec les pays africains, comme le fait si bien le Maroc, est de nature à réduire les flux des migrants qui sont souvent à la recherche d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

Le futur candidat à la présidentielle française a aussi évoqué la question de l’islamisme en France, soulignant la nécessité de combattre les dérives de ceux qui prêchent une interprétation extrémiste de la doctrine religieuse, saluant la contribution au rayonnement de la France de l’immense majorité des musulmans qui y vivent et qui y sont bien intégrés.

M. Juppé s’est par ailleurs félicité des 30 ans du jumelage de Casablanca et Bordeaux, annonçant un plan d’action pour commémorer cet anniversaire, précisant que les célébrations se focaliseront notamment sur le patrimoine culturel et les travaux d’infrastructures.

Alain Juppé arrive en tête des sondages pour la présidentielle de 2017. Quelque 45% des Français pensent que l'ancien Premier ministre ferait "un bon président", selon un sondage publié dimanche

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/05/2016 à 08h44