Trois partis politiques de l'opposition (PAM, Istiqlal et PPS) ont déjà présenté au ministère de l'Intérieur un projet commun de réforme des lois électorales. De même, dans le clan de la majorité, le PJD et l'USFP ont dévoilé publiquement leurs recommandations. Alors pourquoi le RNI et le MP tardent-ils à faire connaître leurs positions?
Tout simplement parce qu'ils ne veulent pas se «mêler précocement à la situation inflationniste de recommandations» qui domine la scène politique. «Il ne s'agit pas là d'une entente pré-électorale entre le RNI et le MP, mais tout simplement d'une position propre à chaque parti, car cette situation inflationniste n'est pas prioritaire dans la période que nous vivons», a estimé Mohand Laenser dans une déclaration pour Le360.
Un dirigeant du RNI, interrogé à ce propos, a indiqué que son parti «annoncera le moment venu son cahier revendicatif». «Le moment ne prête pas actuellement au tapage électoral», selon ce responsable qui a parlé sous le couvert de l'anonymat.
S'ils restent silencieux, cela ne veut pas dire pour autant que ces deux partis de la majorité n'ont pas étudié et établi au sein de leurs structures les principaux points de leurs mémorandums respectifs au sujet des échéances de 2021 (municipales, législatives, chambres professionnelles et régionales).
Les mémorandums relatifs à chaque parti sont prêts pour être diffusés, mais le RNI et le MP «attendent le moment approprié pour les rendre publics».
Les observateurs notent que ces deux partis n'ont pas formé une alliance électorale commune, la seule qui les unit demeure le silence conjoncturel et spontané qu'ils observent au sujet des prochaines échéances électorales.