Elections: à Marrakech, le PJD perd la bataille des recours devant la justice administrative

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Revue de presseKiosque360. Après la cuisante défaite lors des dernières élections, le PJD a tenté le tout pour le tout à Marrakech en multipliant les recours devant la justice administrative. Mais cette dernière l’a débouté.

Le 23/09/2021 à 20h48

Décidément, l’échec subi par le PJD lors des dernières élections n’en finit pas. Même la bataille du recours devant la justice a échoué, comme le prouve le cuisant revers reçu cette semaine à Marrakech. Dans son édition du vendredi 24 septembre, Al Akhbar écrit que le tribunal administratif de Marrakech vient de débouter le candidat du PJD, Abderrazak Jebbour, dont les recours pour annuler l’élection de ses rivaux du RNI lors du dernier scrutin ont été refusés. Comme le rappelle le journal, c’était la dernière carte du PJD qui a vu tous ses candidats échouer lors des dernières élections, lui dont les représentants ont pourtant dirigé la ville ocre depuis 2015.

Selon les révélations d’Al Akhbar, les recours présentés par le PJD à Marrakech ont concerné toutes les circonscriptions où des candidats du RNI ont été élus, tandis que celles remportées par d’autres partis n’ont pas été concernées. Cela en dit long sur sa rancœur envers le parti qui a remporté les dernières élections et qui le remplacera à la direction du prochain gouvernement.

Ce comportement basé sur des recours à tout-va a, d’ailleurs, provoqué un certain étonnement sur la scène politique locale ainsi que des questionnements sur l’objectif caché. Ces derniers ciblaient, en effet, clairement le parti de la Colombe, désigné parfois comme premier ennemi du PJD lors de la campagne électorale.

Pour le quotidien, ces agissements révèlent également à quel point la pilule passe mal au sein du PJD, dont les candidats aux dernières élections n’acceptent toujours pas la cuisante défaite. Pourtant, certains de ceux qui sont montés au créneau pour s’attaquer aux élus du RNI ont réussi à décrocher des sièges de conseillers au sein de la mairie, dont la présidence est revenue à la PAMiste Fatima-Zahra Mansouri. Mais les autres partis n’attisent pas autant la colère du PJD.

Pour rappel, ce dernier a remporté 6 des 37 sièges au sein du Conseil communal. Le RNI s’est ainsi classé deuxième derrière le PAM, tandis que le PJD ne s’est classé que quatrième, derrière l’Istiqlal. Ces résultats ont réduit à néant les chances du parti de la Lampe de briguer la présidence de la mairie.

Par Fayza Senhaji
Le 23/09/2021 à 20h48