«Nous nous sommes mis d’accord, les syndicats les plus représentatifs, le ministre délégué en charge du Budget et le ministre de l’Éducation nationale, pour que la prochaine réunion du mercredi 6 décembre soit consacrée à la hausse des salaires et des primes des enseignants de l’Éducation nationale», a déclaré Youssef Allakouch, secrétaire général de la Fédération libre de l’enseignement, affiliée à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), dans un entretien avec Le360.
«Contrairement à ce que prétendent certains, le budget correspondant à l’augmentation des salaires sera inscrit dans le projet de loi de finances (PLF) 2024 actuellement en cours d’examen par la Chambre des conseillers», a-t-il assuré.
Vers une révision du PLF 2024
«En d’autres termes, les engagements sur les hausses de salaire seront adoptés durant ce mois de décembre avec une mise en oeuvre en 2024», a précisé celui qui participe aux négociations avec le gouvernement aux côtés des autres syndicats de l’enseignement, affiliés respectivement à l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT).
Rappelons que, selon la loi, même après le vote en première lecture du PLF 2024 par la Chambre des représentants, le gouvernement peut y introduire des modifications ou des additifs lors de son examen et son adoption par la Chambre des conseillers. Mais pour être effectifs, ces changements devront être préalablement entérinés par les députés de la première chambre lors d’une seconde lecture au Parlement.
Appel à la fin des grèves
«Nous allons obtenir l’acquis formel relatif aux hausses des salaires bien avant janvier 2024, date à laquelle se retrouveront une nouvelle fois les syndicats et l’Exécutif autour de la table des négociations», a assuré Youssef Allakouch, rappelant implicitement que le controversé statut unifié, qui cristallise la grogne des enseignants, avait été conclu en janvier 2023.
«Un climat de confiance est en train de se consolider entre les syndicats et le gouvernement, car tous les dossiers, quelle que soit leur nature, seront examinés et réglés», a-t-il souligné, renouvelant son appel aux 23 coordinations de l’enseignement à prendre au sérieux ces changements et à traduire la volonté d’apaisement par la fin des grèves et la reprise des cours. «Notre volonté est d’agir en toute responsabilité au service des enseignants, des élèves et des parents. La persistance des perturbations risque de ne plus servir la cause», a conclu le responsable syndical.