Le délai fixé par le Chef du gouvernement pour amender le statut unifié des fonctionnaires de l’Education nationale a expiré il y a un peu plus d’une semaine. Aujourd’hui, relève le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 25 janvier, les syndicats ont déjà remis leur copie.
En même temps, les enseignants qui ont suivi le mouvement de grève le long des trois derniers mois attendent la restitution par le gouvernement des sommes retenues sur leurs salaires.
Quant au retour en classe des enseignants ayant été suspendus, en attendant leur comparution devant le conseil disciplinaire, rien n’est encore tranché. «Le ministère étudie la possibilité de revenir sur cette décision», affirme le quotidien. Ce qui est sûr, c’est que les enseignants concernés s’en remettent finalement aux syndicats pour défendre leur dossier.
Justement, souligne Al Akhbar, les cinq syndicats les plus représentatifs dans le secteur de l’Éducation nationale poursuivent leur dialogue avec le ministère. Et selon des sources syndicales citées par le quotidien, le ministère a décidé de mettre fin aux ponctions sur les salaires des enseignants grévistes.
Lors de la réunion, tenue mardi dernier, poursuit le quotidien citant les mêmes sources syndicales, le ministère s’est engagé à arrêter les procédures en cours, en attendant d’examiner la revendication des enseignants portant sur la restitution des montants déjà prélevés sur leurs salaires.
Pour ce qui est du nouveau Statut unifié, le quotidien estime qu’à l’heure actuelle, le Secrétariat général du gouvernement devrait déjà avoir transmis le texte définitif au ministère délégué chargé de la Fonction publique. Une réunion est prévue prochainement pour son examen. L’étape suivante sera l’adoption définitive du Statut unifié tel qu’amendé.
D’après le quotidien, il est même possible, et c’est d’ailleurs l’objet d’un accord entre syndicats et gouvernement que ces derniers jettent un dernier coup d’œil sur le texte avant sa présentation en Conseil de gouvernement. Cependant, selon cet accord, au cas où le SGG ou le département chargé de la fonction publique apporterait des modifications fondamentales au texte, il sera soumis à nouveau au débat avec les syndicats.
Et si les éventuelles modifications des deux départements, le SGG et la Fonction publique, ne portaient que sur des questions de forme, le texte sera versé dans l’agenda du Conseil de gouvernement sans problème.
Toujours selon Al Akhbar, le ministère a également informé les syndicats des projets de loi se rapportant au nouveau Statut et qui seront examinés en Conseil de gouvernement jeudi prochain, avant d’être transmis au Parlement.
Bien sûr, les deux principales coordinations, celle de l’Education nationale et celle de l’Enseignement secondaire, n’ont pas été associées à ce dialogue. Cela a été d’ailleurs le cas depuis le début. Elles ont affirmé n’avoir pas été invitées par le ministère à participer à ce dialogue. Ce qui est somme toute normal, puisqu’elles n’ont pas qualité pour cela.
Les deux entités s’attendaient, en effet, à ce que le gouvernement s’empresse de donner suite à leurs revendications de restituer les retenues sur les salaires et d’annuler les décisions de suspension des enseignants, dès qu’elles ont annoncé l’arrêt du mouvement de grève. Ce qui n’est pas le cas.