L’intervention d’Aziz Akhannouchu a été appuyée par des chiffres et des explications sur la réforme depuis l’enseignement préscolaire jusqu’à l’enseignement supérieur, en passant par le rôle essentiel du professeur, un maillon indispensable de la chaîne, et les cycles primaire, du collège et du lycée. «Nous voulons mettre fin à la désaffection dans les écoles, assurer un enseignement de qualité à tous les niveaux», a-t-il ajouté.
Les groupes parlementaires de l’opposition ont dénoncé vigoureusement ce qu’ils ont appelé le «bégaiement et le retard qu’a pris le processus de la réforme, notamment la difficulté du ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa à offrir au personnel de l’enseignement un statut unifié et à accorder rapidement une hausse des salaires et des indemnités».
Ils ont également reproché au chef du gouvernement, ainsi qu’aux ministres, une présence insuffisante au Parlement dans le cadre des séances réservées à la politique générale de l’exécutif.
En réponse, Aziz Akhannouch a déclaré au Mouvement populaire (MP) et à son secrétaire général, Mohamed Ouzzine, que les reports liés à son passage à la Chambre des représentants sont à imputer à sa grippe et à sa récente participation au sommet Italie-Afrique à Rome. Et au chef du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), il a affirmé que la famille ittihadie était un modèle en matière d’éducation nationale.
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«C’est faux et honteux de dire que les syndicats ont agi sous la pression» du gouvernement, a poursuivi Aziz Akhannouch. «La réforme est historique et unique en son genre. Moi, en ma qualité de chef de gouvernement, j’ai rencontré à six reprises les responsables des cinq syndicats les plus représentatifs dans le cadre du dialogue sur le secteur. Aucun chef de gouvernement n’a fait cela», a-t-il martelé.
Le chef du gouvernement est également monté d’un cran lorsqu’il a répondu à l’opposition que son équipe «n’a pas de leçon à recevoir en matière de sécurité. Les grèves ont été autorisées et libres et nous n’avons emprisonné personne», a-t-il lancé sur un ton ferme en soulignant que la réforme répond aux engagements des partis de la majorité.
Il faut noter qu’après le passage d’Aziz Akhannouch qui a duré 90 minutes, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami a présidé une séance de clôture de la session parlementaire d’octobre qui prend effet à partir du 6 février jusqu’au mois d’avril prochain.