Les propriétaires des écoles privées auraient réussi à exercer des pressions sur le gouvernement pour bénéficier du Fonds spécial dédié à la lutte contre la crise du nouveau coronavirus et ses effets ravageurs sur plusieurs secteurs d’activité. Ils y sont parvenus grâce à la montée au créneau des parents d’élèves qui exigent une réduction de 50% des frais de scolarité du troisième trimestre. En effet, les multiples protestations de ces parents et leurs réactions, sur les réseaux sociaux, contre le maintien à 100% des frais de scolarité en dépit des difficultés matérielles occasionnées par la crise, ont finalement poussé le ministre de tutelle à réagir.
Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 4 juin, une réunion tenue par le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, et les représentants de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, a laissé espérer un dénouement à cette crise. Lors de cette réunion, précisent les sources du quotidien, le ministre a assuré qu’il interviendrait auprès du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme administrative pour permettre à ces écoles de bénéficier du Fonds spécial dédié à la gestion de la crise. Cette intervention permettra, ajoutent les mêmes sources, d’apporter une assistance aux employés du secteur privé touchés par les répercussions de la pandémie, notamment les éducatrices, éducateurs, chauffeurs et cuisiniers. Cette initiative du ministre sera, en contrepartie, suivie d’une réduction des frais de scolarité en faveur des parents d’élèves.
Les directeurs des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) et les directeurs des directions provinciales du ministère superviseront les négociations entre les représentants de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et ceux du secteur de l’enseignement privé, font savoir les mêmes sources. Et d’ajouter que les parents ont également saisi cette occasion pour demander au ministre d’accélérer la mise en application des dispositions de la loi-cadre sur l’enseignement, notamment des articles concernant les droits et les obligations.