Eclairage. Voici comment est interprétée l’annulation des festivités de la Fête de la jeunesse au Palais royal

Le roi Mohammed VI.

Le roi Mohammed VI. . DR

En décidant d'annuler les festivités de la Fête de la jeunesse au Palais royal, le roi Mohammed VI a inscrit cette démarche de "sobriété" dans le même cadre de celle qui a conduit à la réduction des festivités liées aux vingt ans de règne, estime-t-on dans les milieux politiques.

Le 14/08/2019 à 14h15

C'est un acte de sobriété et une démarche visant à célébrer normalement la fête de la Jeunesse, indique-t-on dans les milieux politiques de Rabat.

Un communiqué du ministère de la Maison royale a indiqué, hier, mardi 13 août, que le souverain avait donné "l'ordre de ne plus organiser, à partir de cette année, la cérémonie officielle de célébration de l'anniversaire du souverain au Palais royal, qui a lieu le 21 août de chaque année". "Cet acte de sobriété est similaire à celui qui a conduit le souverain à décider de réduire les célébrations supplémentaires ou spéciales du 20e anniversaire de son intronisation", estime le politologue Mustapha Sehimi.

Cette idée est partagée dans les milieux politiques de la capitale. "C'est la célébration au Palais royal de Fête de la jeunesse qui est visée, la fête et les commémorations dans le pays restent car cette fête est un symbole pour toute la jeunesse au Maroc", a souligné un chercheur, contacté par Le360.

Autre précision de taille: la fête de la Jeunesse restera toujours un jour férié, tel que le prévoit le décret 2.00.166 du 10 mai 2000 modifiant et complétant le décret n°2.77.168 du 28 février 1977.

Pour le politologue Saoud El Atlassi, le souverain veut "la réduction des festivités qui touchent directement sa personnalité".

Pour le 20e anniversaire de la fête du Trône, a rappelé Saoud El Atlassi, "le souverain a gardé tout ce qui est institutionnel en écartant les grandes cérémonies". "Le roi a gardé la fête de la Jeunesse mais, en annulant les festivités officielles, il a ouvert l'histoire sur une nouvelle étape, sur un nouveau mode de développement". 

Selon cet analyste politique, le roi veut maintenant "qu'on s'intéresse aux institutions, au développement et à la Nation".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/08/2019 à 14h15