Droits de l’homme au Maroc: ce qu’en dit le département d’Etat américain

Le département d'Etat américain. . AFP

Kiosque360. Le département d’État américain a salué les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine des droits de l’homme, notamment en matière de libre circulation et de transparence des élections. Cet article est une revue de presse des quotidiens Assabah et Al Akhbar.

Le 15/04/2022 à 09h34

Le rapport annuel du département d’État américain sur la situation des droits de l’homme pour l’année 2021 dissipe tout soupçon de torture comme pratique institutionnelle au Maroc. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 15 avril, que le document indique que les autorités ont pris des mesures pour diligenter des enquêtes contre les responsables qui auraient commis des violations des droits de l’homme.

Le rapport fait allusion au fait que toutes les investigations se font sous la supervision du parquet général qui traite, avec fermeté, tout dérapage dans ce sens. Le département américain, qui a réitéré sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, fait état du respect des libertés de circulation intérieure et extérieure des citoyens «excepté quelques cas dans des zones qui connaissent des tensions sociales».

C’est ainsi, souligne le rapport, que le gouvernement délivre à tout le monde des documents de voyage à l’étranger, y compris pour les Sahraouis. Bien plus, les autorités marocaines encouragent les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf à retourner dans les provinces du sud du royaume après avoir régularisé leur situation administrative et juridique auprès du consulat marocain en Mauritanie. Le document signale, par ailleurs, l’absence de rapports de droits de l’homme évoquant des cas de disparation forcée au cours de l’année dernière. Par contre, le texte cite des «rapports comportant des allégations de torture ainsi que des traitements cruels et inhumains que les autorités marocaines ont démenti».

Le quotidien Assabah rapporte que malgré la tolérance des autorités envers des associations comme Al Adl Wal Ihssane, il n’en demeure pas moins que des autorités locales refusent de reconnaitre des associations civiles. Le quotidien Al Akhbar s’est focalisé sur le volet politique du rapport du département d’État américain. Lequel rapport souligne que «bien qu’il y ait eu des allégations d’achat de voix et d’intimidation de candidats, les observateurs nationaux et internationaux ont considéré que les élections étaient généralement libres, équitables et transparentes».

Le département d’État a, en outre, salué la participation record des femmes lors des dernières élections et plus particulièrement leur nomination à des postes ministériels après la formation du gouvernement actuel dirigé par le RNI: «La nomination de sept femmes ministres est le nombre le plus élevé de participation féminine dans la gestion des affaires publiques». Le rapport a salué, par ailleurs, la situation dans les prisons marocaines en notant, toutefois, quelques cas ne répondant pas aux normes internationales telle la surpopulation carcérale.

Par Hassan Benadad
Le 15/04/2022 à 09h34