"C'est une occasion pour nous adresser aux cinq peuples du Maghreb" pour leur souhaiter "Nos voeux les plus sincères d'unité et de stabilité, de progrès et de prospérité", a affirmé le Souverain dans son discours, sans prononcer une seule phrase, voire un seul mot, sur les gesticulations du régime militaire algérien au lendemain de la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Qualifiée de positive par le Maroc, la résolution onusienne a consacré la prééminence du projet d'autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara, créé par Alger, et a confirmé que l’Algérie est partie prenante. «Alors que des parties s’attendaient à ce que le Roi évoque les provocations algériennes, le Souverain a complètement ignoré ce sujet», a affirmé le politologue Mohamed Zidouh dans une déclaration pour Le360.
Ces provocations d’Alger, a noté cet expert, ont également concerné «des accusations ayant trait à un incident survenu dans la zone tampon du Sahara où trois camionneurs algériens auraient été tués». Des allégations que «le roi a totalement ignorées» a rappelé le politologue «du moment que la communauté internationale n’est pas tombée dans le piège d’Alger dont l'objectif est d'alimenter la mécanique de l'escalade et de destabiliser la région». En évoquant le Maghreb, a-t-il relevé, le Souverain veut placer le Maroc «dans l’avenir avec une vision maghrébine solide et sincère, qui respecte le peuple algérien», a ajouté Mohamed Zidouh.
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Dans la même lignée, le politologue Tajeddine El Houssaini a estimé que lorsque «le dialogue échoue avec les régimes totalitaires, la porte est largement ouverte vers les peuples». Selon lui, le Maroc «maintient sa position par rapport à l’unité maghrébine malgré les gesticulations du régime algérien».
Quant au politologue Abbas El Ouardi, il a précisé que le Maroc est «fort d’une diplomatie sage et non impulsive». «Le Souverain a évoqué en toute sincérité les attentes des cinq peuples maghrébins en vue d’un développement et d’une prospérité», a-t-il déclaré.
Il faut signaler que le Souverain a souligné dans son discours que «pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier». Le Souverain a ainsi poursuivi, «Aujourd’hui comme dans le passé, la Marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation (...). Clé de voûte de l'unité nationale du Royaume, la question du Sahara est la cause qui rassemble tous les Marocains». Et le politologue Mohamed Zidouh souligne que le régime algérien «ne doit jamais oublier cette position irréversible à laquelle tiennent unanimement tous les Marocains».