Après plusieurs rounds de dialogue social, le gouvernement d'Aziz Akhannouch, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) est les centrales syndicales les plus représentatives sont parvenus à un accord, à la veille de la célébration de la Fête du travail.
L’accord sera signé ce samedi, au siège de la primature à Rabat.
Pour rappel, le gouvernement a proposé mercredi dernier aux partenaires sociaux une hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et du salaire minimum agricole garanti (Smag) de 10% versée en deux tranches, à savoir 5% à partir de septembre 2022 et 5% une année plus tard.
Actuellement, le Smig horaire au Maroc est de 14,81 dirhams, soit donc 2.828,71 dirhams par mois (191 heures). Il devrait ainsi passer à 2.970 dirhams dès septembre prochain (première tranche), avant d’atteindre 3.111 dirhams à partir de septembre 2023 (deuxième tranche).
Le Smag, fixé actuellement à 1.994,20 dirhams, devrait quant à lui atteindre 2.193,62 dirhams à l’horizon 2023. Les employeurs ne pourront donc rémunérer un salarié, quel que soit son contrat de travail, en dessous de ces seuils. Pour la fonction publique, le salaire minimum devrait être relevé à 3.500 dirhams contre 3.000 dirhams actuellement.
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L’Exécutif a également proposé d’autres mesures, notamment une revalorisation des allocations familiales pour les trois derniers enfants, de 36 à 100 dirhams. Cette mesure va peser sur les charges de la CNSS, qui verse déjà un montant de 300 dirhams par mois pour chacun des trois premiers enfants.
Le gouvernement a proposé, par ailleurs, des mesures concernant la fiscalité salariale, l’élargissement de la protection sociale aux femmes domestiques, le Code du travail, la loi sur la grève, etc.
Cette offre du gouvernement a fait l’objet d’un examen par les instances dirigeantes des syndicats et du patronat, qui ont formulé en retour leurs remarques, jeudi dernier.