Des policiers espagnols déchirent des passeports marocains à l’entrée de Melilla

Des policiers espagnols à la douane de Melilla.

Revue de presseLes autorités marocaines ont engagé une procédure judiciaire contre un agent de police espagnol qui a déchiré les passeports de deux jeunes Marocains qui tentaient d’entrer, légalement, dans la ville occupée de Melilla. Cet article est une revue presse tirée du quotidien Assabah.

Le 26/01/2023 à 20h34

Le Maroc a entamé une procédure judiciaire contre le policier espagnol qui a porté atteinte à un symbole de la souveraineté nationale dans la ville occupée de Melillia, en déchirant les passeports de deux ressortissants marocains.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 27 janvier, que le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Nador a demandé aux services de police de Beni-Ansar d’auditionner les deux jeunes hommes pour déterminer les circonstances de cette affaire. Le magistrat a, en outre, donné ses instructions pour obtenir les détails des faits afin qu’il engage des poursuites contre l’auteur de ce crime et avise les autorités espagnoles.

Des sources soulignent que les deux jeunes hommes, originaires de Nador, ont été victimes, samedi dernier à 20h30, d’une agression manifeste. Des sources concordantes indiquent qu’à leur arrivée au poste frontalier fictif de Melillia, ils ont accédé à la zone de contrôle des passeports pour présenter leurs documents aux éléments de la police espagnole. Mais alors que les deux jeunes Marocains étaient munis d’un visa d’entrée délivré par le consul d’Espagne à Nador, le policier espagnol leur a demandé où ils allaient passer la nuit.

Le quotidien Assabah souligne que les deux hommes lui ont répondu avoir assez d’argent pour pouvoir résider dans n’importe quel hôtel de la ville. Bien plus, ils lui ont montré une carte «Visa euro», liée à un compte courant en euros. Les mêmes sources soulignent que les arguments des deux Marocains n’ont pas plu au policier espagnol qui est entré dans une colère noire.

Pis encore, il a déchiré les deux passeports et les a jetés à la figure des deux jeunes hommes. Écœurés, ils se sont adressés à un agent de police marocain en faction pour déposer plainte. Un autre agent marocain a acté la plainte dans un procès-verbal. Un agissement condamnable commis par un agent de police dépositaire de l’autorité publique espagnole.

Par Hassan Benadad
Le 26/01/2023 à 20h34