Des dizaines d’élus menacés de déchéance

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Revue de presseDes dizaines d’élus et de présidents de commune attendent leur mise à pied pour prévarication. En cause, une nouvelle vague de plaintes administratives formulées à leur encontre par des walis et gouverneurs. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/09/2024 à 22h02

La rentrée politique risque d’être brûlante. Du moins pour certains élus et présidents de commune dont l’avenir semble plus incertain que jamais, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 27 septembre. Ceci, pour prévarication et dilapidation de deniers publics. Certains risquent non seulement de perdre leur poste, mais également des poursuites pénales.

Le quotidien souligne à cet égard que des plaintes administratives ont ainsi été formulés par des walis et gouverneurs à l’égard de nombreux présidents de communes et élus. Un comité central a été créé par le ministère de l’Intérieur pour instruire leurs dossiers respectifs. Une cascade de mises à l’écart, en attendant leur révocation par la justice administrative, a suivi.

Les exemples ne manquent pas et Al Ahdath Al Maghribia en présente la liste. C’est le cas notamment à Tanger-ville où le président de commune et trois de ses suppléants ont vu leurs fonctions gelées. Ceci, pour manquements en matière de cession et gestion de certains marchés publics.

Idem à Taza où Abdelouahed Massoudi, également président de commune, sera suspendu à parti du 24 octobre prochain. Cette circonscription avait, en février dernier, fait l’objet d’une «descente» de l’Inspection générale de l’administration territoriale. Le concerné avait anticipé la mesure en présentant sa démission.

A Settat, le «chaos» règne dans les services de recouvrement des taxes communales qui ont précipité la suspension, en août, de Mustapha Tanoui, soupçonné de mauvaise gestion des deniers de la ville. Deux membres du Conseil communal de la ville ont subi le même sort.

En plus d’une comptabilité douteuse, les mis en cause sont également accusés d’entente tacite avec la société de gestion des déchets de la ville, qui continue d’opérer même si son mandat est arrivé à expiration depuis février dernier. Ceci, en plus de l’état jugé désastreux du secteur du transport public, la société délégataire mobilisant un parc de bus défaillant et vétuste alors qu’elle s’était engagée à acquérir un parc neuf de véhicules.

Les mêmes accusations portent sur le président de la commune de Qsiba, dans la province de Nouaceur-Casablanca. Il s’agit de Noureddine Benyoussef. Ce dernier s’ajoute à de nombreux membres des conseils communaux de la même province, notamment Dar Bouazza et Oulad Azzouz, également suspendus de leurs fonctions. Pas très loin, à Berrechid, le président de la commune d’Oulad Zidane, Abdellatif El Aroui, et deux de ses adjoints ont fait l’objet de la même mesure.

Président de la commune de Kénitra, Anas Bouanani, et deux de ses adjoints ont également été relevés de leurs fonctions, notamment pour malversations liées au secteur de l’urbanisme.

Par Walid Elayadi
Le 26/09/2024 à 22h02