Dans des déclarations à la presse à l’issue d’une rencontre avec le président du gouvernement canarien, Angel Victor Torres, Arancha Gonzalez Laya a précisé que le Maroc a entamé un processus législatif pour délimiter sa zone maritime, en adoptant des textes dans ce sens au Parlement.
Le message lancé par le Maroc est clair: ce pays veut délimiter son espace maritime, mais pour le moment il n’a pas été procédé à la publication d’une cartographie de cette délimitation, a ajouté la ministre espagnole qui a dû annuler sa visite à Alger pour se rendre à Las Palmas afin d'expliquer le contenu de ses entretiens avec les responsables marocains au sujet de la délimitation des eaux territoriales du royaume.
Lire aussi : Vidéo. Espace maritime du Maroc: voici ce qui va changer
La loi stipule que lorsqu'une zone maritime d'un pays se chevauche avec la zone maritime d'un autre pays, il faut se mettre d’accord et parvenir à un consensus pour mener à bien cette opération, a-t-elle dit. En plus, a relevé la cheffe de la diplomatie espagnole, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a assuré à plusieurs reprises qu"’il n'y aura jamais d’unilatéralisme ou de politique du fait accompli".
De son côté, le président du gouvernement des îles Canaries, Angel Victor Torres, a déclaré que le processus législatif au Maroc pour délimiter ses eaux maritimes «ne contient pas une carte ou une délimitation précise», estimant, à cet égard, que cette procédure n'a "aucune chance de succès".
Lire aussi : Vidéo. Sahara Marocain: avec ou sans Podemos, la position de l'Espagne reste inchangée
Si la délimitation de la zone maritime du Maroc affecte les eaux des Canaries le gouvernement espagnol n’hésitera pas à porter plainte auprès de l’ONU, a-t-il fait noter, se disant, par contre, «conscient que tout pays a le droit de délimiter son espace maritime». Il a également qualifié d’ «importantes» les déclarations de M. Bourita sur la détermination du Maroc de ne pas imposer de fait accompli.
Pour rappel, le président du gouvernement des îles Canaries, Angel Victor Torres, avait déclaré à la presse espagnole que «le Maroc n’avait pas intérêt à toucher à un seul millimètre des eaux territoriales de son archipel» et ce juste après l’annonce de l’entame de l’examen de deux projets de loi par le Parlement marocain.