L’ancien parlementaire de l’USFP, Abdelkader El Boussairi, a comparu mercredi, en état de détention, devant la Chambre pénale chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès. L’ancien député socialiste a été déjà condamné, en première instance, à cinq ans de prison ferme pour détournement et dilapidation de fonds publics, écrit le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 16 mai.
Le détenu a été transporté depuis le lieu de sa détention, à la prison de Bourkaiz, sise à Moulay Yaâkoub, au tribunal où il a comparu en compagnie de ses codétenus qui ont tous été présentés en état de détention. Parmi ses coaccusés, des fonctionnaires communaux et des entrepreneurs et hommes d’affaires qui ont bénéficié de marchés publics douteux émis et attribués par le Conseil communal de Fès.
L’ancien parlementaire, aujourd’hui condamné, occupait jusqu’à la date de sa détention le poste de premier-adjoint du maire de la ville, rappelle le quotidien. Juste avant le début de son procès, il avait été déchu de son mandat communal par le tribunal administratif, précise Al Akhbar. Il a été, par la suite, déchu également de son mandat parlementaire aux termes d’une décision émise par la Cour constitutionnelle.
Pour revenir à son procès en appel qui vient d’être ouvert, il a été décidé de reporter l’audience au 29 mai prochain. Et ce, à la demande de la défense de l’ancien député. L’avocate du parlementaire déchu, Me Aïcha El Guellaâ, a demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense.
La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès chargée des crimes financiers avait condamné en première instance l’ancien parlementaire, ainsi que ses dix coaccusés, poursuivis en détention préventive, à la prison ferme pour détournement de fonds et dilapidation des deniers publics. Les autres personnes citées dans cette affaire, dont le président du Conseil de la ville, Abdessalam Bakkali du RNI, et le secrétaire du Conseil, du même parti, qui étaient, eux, poursuivis en liberté provisoire, ont été acquittés.
L’ancien adjoint du maire, El Boussairi, a ainsi écopé de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 dirhams, alors qu’un fonctionnaire communal et un entrepreneur ont été condamnés à trois ans de prison et une amende de 30.000 dirhams.
Un autre mis en cause, qui est en même temps membre du bureau politique de l’UC, a été condamné à un an de réclusion ferme. Les autres coaccusés ont été condamnés respectivement à 10 mois de prison ferme pour un entrepreneur, huit mois pour un fonctionnaire communal, et quatre mois pour cinq accusés dont un architecte. Le dernier mis en cause, un fonctionnaire de la commune, a écopé de trois mois de prison ferme.
Le jugement a été rendu fin février et, entre autres chefs d’inculpation pour lesquels les mis en cause ont été condamnés, il y a lieu de citer le détournement de fonds, la dilapidation des biens publics communaux, l’abus de pouvoir et la falsification de documents officiels.