Crise parlementaire : L'opposition enfonce le clou

Le360

Le PAMiste Abdellatif Ouahbi constate que Benkirane n'a pas saisi le message du boycott aujourd'hui de la séance parlementaire. Pour Driss Lachgar, le chef du PJD veut transformer le Parlement en une chambre de résonance.

Le 31/05/2013 à 19h51, mis à jour le 31/05/2013 à 23h07

Les réactions de l'opposition ne se sont pas faites attendre suite au discours du chef du gouvernement, ce vendredi après midi, au Parlement. Cette séance mensuelle a été marquée par le boycott de quatre partis de l'opposition à savoir le PAM, l'USFP, le RNI et l'UC. Dans une déclaration à Le360, Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, souligne que "le gouvernement, son chef et la majorité, veulent transformer le Parlement en une chambre de résonance et en un lieu d’ovations. Ils veulent qu’on applaudisse devant leurs discours (PJD, ndlr) et devant celui de leur leader". Selon Lachgar, "le Parlement a une image ternie qu’il n’avait même pas durant les années de plomb. Nous ne pouvons pas cautionner ce processus visant à humilier cette institution dans le but notamment de réduire son rôle de contrôle de l’Exécutif".

Quant à Abdellatif Ouahbi, chef du groupe des députés du PAM, il estime que le boycott de l'opposition a visiblement déstabilisé le chef du gouvernement. "L’homme n’a pas encore compris le message, il s’est comporté comme avant. A travers notre boycott, nous avons voulu alerter l’opinion publique sur la crise économique. Mais comme il est obstiné, nous n’avons pas d’espoir en vue d’un règlement des problèmes avec le risque aussi que le processus démocratique s’affaiblisse".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 31/05/2013 à 19h51, mis à jour le 31/05/2013 à 23h07