Crise dans le Golfe: le Maroc propose sa médiation

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Suivant avec une "grande préoccupation la détérioration" des relations entre l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et d’autres pays arabes, d’un côté, et le Qatar de l’autre", le Maroc propose officiellement sa médiation, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le 11/06/2017 à 14h45

Le Maroc sort de sa réserve et de la prudence jusque-là observée quant à la crise opposant, d’un côté, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahrein, l’Egypte et d’autres pays arabes et, de l’autre, le Qatar.

Dans un communiqué rendu public ce dimanche 11 juin, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale se dit préoccupé par cette situation. «Depuis le déclenchement de cette crise, SM le roi a maintenu un contact étroit et permanent avec les différentes parties», lit-on dans ce communiqué. «En raison des liens personnels solides de fraternité sincère et de considération mutuelle entre SM le Roi et ses frères Rois et Emirs du Golfe, le Maroc a veillé à ne pas verser dans les déclarations publiques et les prises de position hâtives qui ne font que renforcer la discorde et approfondir les divergences», explique-t-on.

Le communiqué précise que le roi Mohammed VI a ainsi appelé l’ensemble des parties à faire preuve de retenue et de sagesse afin de faire baisser la tension, «dépasser cette crise et régler définitivement les causes qui y ont conduit, conformément à l’esprit qui a toujours prévalu au sein du CCG (Conseil de coopération du Golfe, ndlr)».

«Le Royaume du Maroc, fortement lié aux pays du Golfe dans tous les domaines, mais suffisamment éloigné géographiquement, se sent intimement concerné par cette crise, sans y être directement impliqué», lit-on encore. Le Maroc privilégie une neutralité constructive, «qui ne saurait le confiner à l’observation passive d’une escalade inquiétante entre des pays frères», souligne le ministère.

«Aussi, et si les parties le souhaitent, le Maroc est disposé à offrir ses bons offices en vue de favoriser un dialogue serein, franc et global, sur la base de la non-ingérence dans les affaires intérieures, la lutte contre l’extrémisme religieux, la clarté dans les positions et la loyauté dans les engagements», conclut le communiqué. 

Le 11/06/2017 à 14h45