Ces pays européens qui ont giflé la Cour de justice de l’Union européenne

Un chalutier en haute mer. 

Un chalutier en haute mer.  . DR

Revue de presseDès le lendemain de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne annulant les accords de pêche et agricole entre l’Union européenne et le Royaume, la Commission de l’UE et plusieurs états-membres, ainsi que des députés européens, ont exprimé leur attachement aux partenariats stratégiques qui les lient avec le Royaume, tout en réitérant leur engagement à davantage les renforcer. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 06/10/2024 à 20h23

L’Union européenne et plusieurs de ses États-membres n’ont pas attendu longtemps pour réagir à l’annulation par la Cour de justice de l’UE (CJUE) des accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc, en exprimant leur attachement aux partenariats stratégiques qui les lient avec le Royaume.

Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 7 octobre 2024, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Haut-commissaire européen Josep Borrell ont réaffirmé dans une déclaration conjointe «l’engagement de l’UE en faveur de davantage de préservation et de renforcement des relations avec le Maroc dans tous les domaines conformément au principe ‘les pactes doivent être respectés’».

Les deux responsables européens insisté sur la «grande valeur» que l’UE accorde à son partenariat stratégique d’avec le Maroc, qui demeure «vaste et profonde depuis des lustres», relaie le quotidien.

La France a quant à elle renouvelé son attachement au partenariat stratégique d’avec le Maroc, et réitéré sa volonté de poursuivre son approfondissement.

Dans un communiqué aux termes explicites, le ministère français des Affaires étrangères a rappelé une lettre que le président Emmanuel Macron avait adressée au Roi Mohammed VI, à l’occasion de la Fête du Trône, dans laquelle il avait affirmé que «la France rest[ait], plus particulièrement, déterminée à accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et sociale dans le Sahara, au bénéfice de la population locale».

Le ministère belge des Affaires étrangères a affirmé sur le réseau social X que ce Royaume «rest[ait] attaché à l’amitié et [au] partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc, tout en continuant à œuvrer à son approfondissement».

Au Pays-Bas, le ministère des Affaires étrangères a exprimé son soutien à la déclaration conjointe de la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen et du Haut-commissaire européen, Josep Borrell, tout en réitérant son ferme engagement à renforcer son partenariat avec le Maroc.

En Finlande, le ministère des Affaires étrangères a renouvelé son «engagement fort» en faveur du partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc.

Le ministère hongrois des Affaires étrangères a renouvelé sa position constante en faveur du renforcement du partenariat stratégique entre l’UE et le Royaume du Maroc, qui «sert [leur] intérêt commun».

Le Portugal a quant à lui considéré comme «essentiel» le partenariat entre l’UE et le Maroc, affirmant sa volonté de poursuivre ses partenariats avec les institutions européennes, à approfondir dans tous les domaines.

Dans un communiqué émis à cette occasion, le ministère portugais des Affaires étrangères a indiqué que le «Maroc et le Portugal sont liés par un partenariat stratégiques au niveau bilatéral, qui se distingue par une relation de respect et d’amitié».

En Espagne, le ton du gouvernement andalou a été plus alarmiste, mettant en garde envers les conséquences de la décision de la Cour de justice de l’UE, qui «causera de graves préjudices à la flotte andalouse, en affectant notamment 45 navires», indique Al Ahdath Al Maghribia.

À Madrid, Jose Manuel Albares, le ministre espagnol des Affaires étrangères, a insisté sur l’importance, pour les deux parties, du partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc, tout en réaffirmant que son pays continuera à œuvrer avec l’institution européenne pour le développer davantage.

Au Parlement européen, à Strasbourg, plusieurs députés européens ont exprimé leur mécontentement envers l’arrêt de la CJUE, affirmant que cette décision «portera atteinte aux intérêts économiques européens», et que cette juridiction s’était conformée à des «demandes terroriste du Polisario», tout en «violant l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc».

Par Hassan Benadad
Le 06/10/2024 à 20h23