Conseil des droits de l’homme à Genève: le Maroc initie une importante réunion-débat sur l’Examen périodique universel

Lors de la réunion-débat sur l’implication des acteurs locaux dans l’Examen périodique universel, initiée par le Maroc mercredi 21 septembre 2022, à Genève.

Lors de la réunion-débat sur l’implication des acteurs locaux dans l’Examen périodique universel, initiée par le Maroc mercredi 21 septembre 2022, à Genève. . DR

La Délégation interministérielle des droits de l’homme et la mission permanente du Royaume du Maroc ont organisé, ce mercredi, une réunion-débat portant sur l’implication des acteurs locaux dans le processus de l’Examen périodique universel comme outil de promotion des bonnes pratiques et des recommandations pour renforcer le respect de ces droits.

Le 21/09/2022 à 16h05

En marge des travaux de la 51e session du Conseil des droits de l’homme qui se tient actuellement à Genève, la Délégation interministérielle des droits de l’homme (DIDH) et la mission permanente du Royaume du Maroc ont organisé, ce mercredi 21 septembre 2022, en partenariat avec le Haut Commissariat aux droits de l’homme et UPR Info (réseau d’ONG s’intéressant aux droits de l’homme), une réunion-débat portant sur l’implication des acteurs locaux dans le processus de l’Examen périodique universel (EPU) comme outil de promotion des bonnes pratiques et des recommandations pour renforcer le respect de ces droits.

Cette réunion-débat s’est distinguée par la contribution de panélistes de premier rang, dont l’actuel président du Conseil des droits de l’homme, Federico Vollegas, l’ambassadeur de la République de Corée, le directeur de la branche de l’Examen périodique universel au Haut Commissariat aux droits de l’homme, la directrice du réseau UPR Info, ainsi que par la présence du délégué interministériel des droits de l’homme, Ahmed Chaouki Benayoub.

A l’ouverture de cette réunion, Omar Zniber, ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, a souligné que l’EPU est l'un des instruments les plus importants et les plus réussis du Conseil des droits de l'homme. En effet, l'EPU n'a cessé d'améliorer son efficacité au fil des années depuis sa création en 2007, concernant ses modalités, ses principes et ses objectifs.

A cette occasion, Omar Zniber a souligné que le cas du Maroc est éloquent et constitue un exemple à suivre, dans la mesure où l'implication des acteurs locaux dans la préparation du rapport national à soumettre à l'EPU a été une réussite, dans le cadre d'un cycle de réunions, qui a sillonné les 12 régions du Royaume.

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Cet évènement fut également marqué par l’intervention du délégué interministériel pour les droits de l’homme, Ahmed Chaouki Benayoub, dans laquelle il a mis en exergue les conclusions du 4e cycle de l’EPU tenu au Maroc. Il a ainsi souligné que la DIDH a mené une série de dialogues publics avec les acteurs territoriaux dans les 12 régions du Royaume, entre avril et juin de cette année (2022).

Ces consultations régionales ont permis de confirmer le bien-fondé du choix national de lancer un processus visant à ancrer la planification stratégique territoriale par l'élaboration de plans exécutifs pour mettre en œuvre le plan d'action national pour la démocratie et les droits de l'homme.

Les consultations et dialogues menés au niveau territorial ont confirmé que le débat local porte sur l'autonomisation économique et sociale, la mise en œuvre des droits culturels et la sauvegarde de la jouissance des droits de l’homme élémentaires.

De même, la centralité des interlocuteurs locaux permanents est devenue d'autant plus évidente.

Enfin, Ahmed Chaouki Benayoub a souligné la nécessité de continuer à développer les outils permettant d'intégrer les droits de l'homme, l'approche de genre et les droits de l'enfant dans les plans de développement locaux, ainsi que les indicateurs de suivi et d'évaluation pertinents.

Pour leur part, les différents panélistes ont présenté des exposés denses et riches visant à mettre en exergue l’importance des acteurs régionaux dans la promotion de la culture des droits de l’homme et dans la mise en œuvre des recommandations issues de l’UPR.

De nombreux exemples concrets de bonnes pratiques dans un certain nombre de pays ont été mis en évidence. L’accent a également été mis sur la coordination qui doit s’opérer au niveau local et mettant aussi bien à contribution la société civile, le secteur privé, les administrations et les académiciens. De même, il a été relevé que c’est dans les régions rurales que souvent existent des handicaps à la mise en œuvre des droits de l’homme, particulièrement en ce qui concerne les populations vulnérables (handicapés, jeunes, femmes isolées…)

Cette réunion a connu aussi une présence remarquée de nombreuses délégations de pays (Emirates arabes unis, Espagne, Roumanie, Irak, Chine, Togo, Azerbaïdjan, Burkina Faso, Norvège, Pays-Bas, Suriname, France, Portugal, Japon, Israël, Qatar, Bahreïn, Argentine, Cambodge, République de Corée, Bénin...) et des représentants des organisations internationales et d’ONG.

Par Youssef Bellarbi
Le 21/09/2022 à 16h05