Dès le début des travaux de la réunion, tenue vendredi dernier, pour désigner les congressistes qui représenteront les provinces de Oued Eddahab et d’Aousserd au 18ème congrès de l’Istiqlal, la salle s’est transformée en un théâtre de chahut, de prises de bec et de disputes entre les partisans du président du conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab Yanja El Khattat et ceux de Hamdi Ould Errachid.
Les deux émissaires du parti, et membres du comité exécutif, Mansour Lembraki et Abdeslam Lebbar n’ont pas pu calmer les esprits malgré leurs multiples tentations de médiation, rapporte Al Akhbar du lundi 22 avril.
Face à l’impossibilité de tenir cette réunion, le coordinateur régional du parti Yanja El Khattat est intervenu pour informer l’auditoire du report des travaux des congressistes à une date ultérieure.
Des sources indiquent qu’une réunion restreinte a eu lieu le lendemain entre les deux envoyés du parti à Dakhla, le coordinateur régional El Khattat Yanza et Maelainin Bougarne. Un accord a été finalement conclu entre les deux protagonistes de Dakhla pour se partager à part égale le quota des congressistes réservé à ces deux provinces.
Les membres du courant d’El Khattat étaient entrés, depuis quelque temps, dans une colère noire après que leur leader a été empêché de devenir membre du bureau exécutif du parti. Pourtant, plusieurs istiqlaliens de Dakhla avaient tenté de faire pression sur la direction pour permettre au président du conseil de la région de Dakhla de rejoindre la plus haute instance à la direction de l’Istiqlal.
La proposition de parrainer El Khattat, relaie Akhbar, a été confrontée à une opposition catégorique de l’homme fort du parti de l’Istiqlal en l’occurrence Hamdi Ould Errachid. Le président du conseil de la région Oued Eddahab-Dakhla a essayé de faire pression pour changer l’article du règlement intérieur qui exige de passer deux mandats dans le conseil national du parti pour pouvoir accèder au comité exécutif. Même le secrétaire général du parti, Nizar Baraka, a déployé de gros efforts pour amender cet article afin d’ouvrir la voie du comité exécutif à Yanza El Khattat mais en vain. L’influent Hamdi Ould Errachid qui est entré en conflit depuis un certain temps avec El Khattat a refusé catégoriquement d’amender cet article et par conséquent verrouiller la porte du comité exécutif à son rival politique.