Dans un communiqué publié samedi soir au terme de la réunion de son bureau politique, le parti haraki estime que «la politique de la sourde oreille et de la fuite en avant, adoptée par le gouvernement à l’égard de ce large débat public et médiatique sur les résultats et les conditions de déroulement du concours pour l’obtention du certificat d’aptitude à la profession d’avocat, ne fait que conforter les soupçons relayés autour de ce concours, alimenter la tension sans précédent suscitée par ce concours et consacrer les indices rapportés au sujet de la prédominance du clientélisme».
Le parti que dirige Mohamed Ouzzine invite en outre le gouvernement «à revoir sa politique de communication, à mettre un terme à son mutisme continu et à sa confusion structurelle et à rompre avec son approche sectorielle étriquée s’agissant du traitement de questions sociétales stratégiques et sensibles». Le MP critique ainsi les propos d’Abdellatif Ouahbi pour avoir dit que son fils -qui a réussi au concours- «possède deux licences, dont une obtenue au Canada grâce à la fortune de son père».
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Ouahbi s’est par ailleurs excusé en proposant de revoir et de vérifier la notation par QCM (questions à choix multiples) des copies d’examen effectuée par le système informatique. «Je respecte les catégories sociales, dont j’appartiens à une modeste. Ma réaction a été en réponse à des provocations dont j’ai été la cible», avait-il déclaré en réponse à une question posée par Le360.
En outre, le MP a souligné la nécessité de l’immunisation du Barreau et de la préservation de sa sacralité et de ses nobles valeurs. Il réitère son appel au gouvernement «à réviser sa démarche erronée en matière de gestion des réformes majeures, en faisant prévaloir le dialogue et en adoptant l’approche participative».