La Chambre des conseillers a officiellement clos, ce mardi 22 juillet, sa session législative 2024-2025, un exercice que les parlementaires de la majorité ont qualifié de «positif», tandis que ceux de l’opposition l’ont jugé «mitigé».
La Chambre des représentants, de son côté, a décidé de mettre un terme à sa session dans la soirée du même jour, après l’adoption d’un projet de loi crucial relatif au Conseil national de la presse, ayant nécessité deux longues journées de débat et de vote.
Interrogé par Le360, Mohamed Zidouh, conseiller parlementaire de l’Istiqlal et président du Groupe d’amitié Maroc–France, s’est déclaré satisfait du bilan de son institution, soulignant l’adoption de plusieurs textes importants, notamment en matière de finances, de justice et de politique sociale. Il a également salué l’action diplomatique de la Chambre des conseillers, qui, selon lui, a efficacement promu la cause nationale en Amérique latine, en France et dans d’autres régions.
Dans le même esprit, le conseiller Abderrahman Drissi a lui aussi salué le travail accompli, jugeant le rendement de l’institution globalement satisfaisant. Un message de félicitations, de dévouement et de loyauté a par ailleurs été adressé au roi Mohammed VI par le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ouled Errachid.
Trois lois clés adoptées par la Chambre des représentants
La Chambre des représentants a achevé sa session en adoptant trois lois importantes: l’une portant sur la réforme du Code de procédure pénale, une autre sur la profession d’interprète agréé, et une dernière consacrée à la refonte du Conseil national de la presse.
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Un bilan critiqué par l’opposition
Cependant, du côté de l’opposition, les groupes parlementaires du MP (Mouvement populaire) et du PJD (Parti de la justice et du développement) ont déploré l’affaiblissement du rôle législatif de la Chambre des représentants, pointant notamment l’échec de deux initiatives portées par leurs rangs. La première portait sur une motion de censure contre le gouvernement, la seconde sur un projet de loi relatif à l’aide à l’importation de viande rouge: deux tentatives qui ont été rejetées.
Driss Sentissi, président du groupe parlementaire du MP, a estimé que seules les lois relatives aux grands chantiers royaux – en particulier en matière de protection sociale et de santé – constituaient de réelles avancées. Pour le reste, il a jugé l’action gouvernementale «insuffisante», notamment face à la flambée des prix et à la baisse du pouvoir d’achat.
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Même son de cloche chez Abdellah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, qui a qualifié le bilan de la session de «faible», tant sur le plan législatif que dans la capacité du Parlement à contrôler l’action de l’exécutif.
Une législature qui s’achève en 2026
Il convient de rappeler que cette session marque la fin de la quatrième et avant-dernière année de la législature en cours, laquelle arrivera à son terme fin 2026. Les enjeux de la prochaine année s’annoncent donc décisifs, tant pour le gouvernement que pour l’opposition, chacun cherchant à influer sur les derniers arbitrages avant l’échéance électorale.
L’année parlementaire qui s’achève ne clôt pas seulement un cycle de débats et de votes: elle ouvre surtout une période charnière pour les forces politiques du pays. Avec une législature qui entre dans sa dernière ligne droite, chaque camp affûte ses positions, entre ambition de réformes et stratégies électorales. Mais derrière les discours de clôture et les bilans contrastés, c’est bien la capacité du Parlement à répondre aux urgences sociales et économiques du pays qui sera scrutée de près dans les mois à venir.












