Chaouia: le ministère de l’Intérieur obligé d'intervenir pour éviter “la guerre de l’orge”

 et Le ministère de l’Intérieur a dû intervenir cette semaine afin de faire baisser la ten marsqui règne chez les petits agriculteurs d’orge de Chaouia. «Les autorités locales de la Préfecture de Settat ont organisé une réunion pour tenter de les calmer», rapporte Assabah, dans sa livraison de ce week-end des 19 et 20 mars.

Selon des sources citées par le journal, la capitale de la Chaouia, qui compte la moitié des terres agricoles de la région de Casablanca-Settat, a abrité une réunion à laquelle ont assisté 46 présidents de communes, membres des chambres professionnelles et hauts responsables de la sûreté nationale et de la gendarmerie royale et 70 agriculteurs. Cette réunion vient en réponse au nombre croissant de protestations contre des dysfonctionnements enregistrés lors de la première phase de distribution d’orge subventionnée.

Selon le quotidien, la Commission en charge de la distribution a choisi d’ouvrir un seul guichet à Settat pour couvrir toute la région. «Ce qui a permis à une poignée d’intermédiaires d’acheter 1.000 tonnes d’orge subventionnées pour la modique somme de 200 DH le quintal, pour les revendre à 300 DH le quintal», précise le journal.

Le concept même de guichet ouvert est pointé du doigt, car profitant surtout aux intermédiaires alors que l’orge subventionnée est en principe destinée aux agriculteurs. Raison pour laquelle la Commission, composée de représentants de la direction de l’Agriculture, Crédit Agricole du Maroc et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, est la seule responsable, aux des agriculteurs.

Même si les autorités locales ne sont pas directement impliquées dans la distribution d’orge subventionnée, elles ont dû intervenir pour calmer les esprits. Ainsi, la réunion a permis l’ouverture de nouveaux guichets à Ben Ahmed et El Brouj. «Une cellule de crise, composée des autorités locales et élus, aura pour mission d’établir une liste des bénéficiaires classés par ordre d’éligibilité», souligne Assabah.