«Notre démocratie est basée sur les élections, le compromis et l’entente entre les différences composantes politiques et parlementaires. Ceci a permis d’obtenir un bilan dominé par la présentation et l’adoption du programme gouvernemental et du projet de loi de finances», a affirmé Rachid Talbi Alami dans un entretien avec Le360, saluant au passage la «maturité politique» qui a marqué cette session d’automne.
Le président de la Chambre des représentants a indiqué que l’action législative en avril prochain ne sera que plus étoffée avec la mise en place, notamment, de plusieurs commissions de contrôle et d’évaluation de la chose publique. Des rapports de réflexion sur trois thèmes vont être élaborés à cette occasion.
Ils portent respectivement sur la qualité des prestations du secteur public et du rôle de l’administration dans la mise en œuvre du nouveau modèle de développement et sur la sécurité alimentaire, à la lumière des orientations royales. Le troisième thème portera sur la problématique de l’eau et la rareté des pluies. Lors de la session d’automne écoulée, selon le président, les sujets d’actualité les plus évoqués par les députés ont concerné la santé, la justice, l’emploi...
Lire aussi : Chambre des conseillers: malgré les critiques, Enaam Miyara juge positif le bilan de la session d’automne
La période du Covid-19 a permis d’autre part de mener une réflexion sur la diplomatie parlementaire et le rôle de celle-ci dans la défense des causes nationales, ainsi que dans la consolidation de la place privilégiée qu’occupe le Maroc sur la scène internationale.
Il a rappelé la signature, mardi 1er février 20022, de la convention de coopération entre le Parlement et le ministère des Affaires étrangères, un texte tendant à initier les parlementaires aux fondements de la diplomatie parallèle.
Interrogé sur les critiques formulées par l’opposition au sujet de «l’insuffisance» du rendement législatif durant la session d’automne, Rachid Talbi Alami a balayé d’un revers de la main cette position, répondant que l’objectif de l’instance vise à adopter «une qualité des lois» et non «une quantité de lois»
Lire aussi : Diplomatie parallèle: signature d’une convention entre le Parlement et le ministère des Affaires étrangères
Au sujet de ce que l’opposition (USFP, PPS, MP) a appelé la participation «irrégulière» du chef du gouvernement aux séances mensuelles dédiées à la politique de l’Exécutif, le président de la Chambre des députés a évoqué la Constitution qui fait, selon lui, une nette différence entre «la politique générale» et «la politique publique».
«La différence entre les deux thèmes fera l’objet d’un débat lundi prochain, au sein de la Chambre, car la Constitution autorise une seule fois par mois le chef du gouvernement à intervenir lors d’une séance plénière sur un thème précis.», a-t-il rappelé.
Quant à l’insuffisance du rendement législatif, Rachid Talbi Alami a estimé qu’en général, la session d’automne est dominée par les discussions autour du projet de loi de finances et le programme gouvernemental. «Est-ce qu’on veut une qualité des textes de loi et leur adaptation à l’évolution de la société et du pays ou doit-on adopter des centaines de lois sans implications positives. Il s’agit d’un choix», a-t-il insisté.