Hamid Chabat s’enfonce de plus en plus. Cette fois, c’est aux services de sécurité qu’il s’attaque, sans oublier de charger, au passage, le ministère de l’Intérieur et, accessoirement le RNI et son président, Aziz Akhannouch.
Ainsi, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 12 juin, après avoir accusé, il y a quelque temps, les services de sécurité de «vouloir le liquider», Chabat reprend ses attaques contre l’Etat, auquel il impute la responsabilité de la crise que traverse actuellement le parti de l’Istiqlal et son bras syndical, l’UGTM. Hamid Chabat a d'ailleurs choisi le congrès régional, à Fès, de la fédération de l’enseignement relevant de l’UGTM, pour une nouvelle salve de reproches.
Pendant ce temps, son rival déclaré, Nizar Baraka, continue de mobiliser les Istiqlaliens autour de son projet de sauvetage de l’Istiqlal. Il a ainsi organisé, affirme le journal, des rencontres à travers toutes les régions du royaume avec les militants et les cadres du parti, ainsi qu'avec les membres et responsables des organisations parallèles. Cette tournée lui a permis d’élaborer une plateforme qu’il invite les militants à commenter et à enrichir de leurs suggestions.
Par ailleurs, affirme le quotidien Al Akhbar qui s’intéresse également à ce sujet dans son édition du même jour, le chef de file de l’opposition, Hamdi Ould Errachid, qui revendique l’appui de la majorité des membres du comité exécutif, et Abdelouahed El Fassi, leader du mouvement «Bila Hawada», ont annoncé officiellement leur soutien à Nizar Baraka lors d’une rencontre vendredi, à Salé, au domicile du leader istiqlalien Hassan Sentissi. Au cours de cette réunion, affirme le journal qui cite des sources istiqlaliennes, Hamdi Ould Errachid a assuré Nizar Baraka du soutien de l’écrasante majorité des membres du comité exécutif, l’organe décisionnel du parti.
Al Akhbar, revient, de même, sur cette tournée de plusieurs semaines de Nizar Baraka à travers le royaume, tournée au cours de laquelle il a exposé son projet pour le parti et invité les militant à interagir avec lui en remplissant un formulaire qu’il a pris soin de leur remettre à cet effet.Pendant ce temps, souligne le journal, Hamid Chabat opte pour la fuite en avant. Ainsi, au lieu de questionner sérieusement les problèmes internes du parti, il a notamment décidé de surfer sur les contestations du Rif.