Casablanca : Un agent de la circulation s’attire la colère royale

Le roi Mohammed VI au volant de sa voiture. 

Le roi Mohammed VI au volant de sa voiture.  . DR

Revue de presseKiosdque360. Un agent de la circulation devrait être soumis à un «recyclage», à l’Institut de police de Kénitra, pour avoir violé le Code de la route en «autorisant» un automobiliste à griller le feu rouge au moment du passage du roi Mohammed VI sur un grand boulevard de Casablanca.

Le 18/03/2015 à 08h46

Un agent de la circulation croyait certainement bien faire en ordonnant à un usager de la route de griller le feu rouge pour céder le passage au roi Mohammed VI, au niveau de l’intersection des boulevards Gandhi et Abdelkrim Khattabi. Il ne se doutait pas que cette attitude allait susciter l'indignation du roi, le souverain étant intransigeant sur le respect du Code de la route. Il sera ainsi soumis à ce que l’on appelle, dans le jargon policier, une session de «recyclage» à l’Institut de police de Kénitra, nous apprend Assabah dans son édition de ce mercredi 18 mars.

«Les faits remontent à dimanche 15 mars quand, au passage du roi Mohammed VI au niveau de l’intersection des boulevards Gandhi et Abdelkrim Al Khattabi, un agent de la circulation, pris de panique, a ordonné à un usager de la route de griller le feu rouge pour céder le passage au souverain», rappelle le quotidien qui souligne que le roi avait bel et bien remarqué la réaction non réglementaire dudit agent de circulation. Une réaction qu'il n'aurait pas apprécié, surtout, et ce d’autant moins que cette permissivité aurait pu causer un accident de la route et faire des victimes innocentes.

Assabah croit savoir que le garde du corps personnel du roi a pris contact avec les responsables sécuritaires de Casablanca, avec à leur tête le préfet de police, pour leur signaler la faute professionnelle commise par l’agent de circulation et leur faire part de la colère du roi Mohammed VI, leur demandant par la même occasion de prendre les mesures disciplinaires nécessaires à l’encontre du policier en question.

Soumis à un interrogatoire, l’agent a d’abord excipé de sa bonne foi auprès des responsables sécuritaires en expliquant n'avoir eu autre intention que celle d’éviter toute entrave au passage du roi, reconnaissant malgré tout avoir commis une faute professionnelle.

En guise de représailles, le préfet de police de Casablanca, qui a suivi toutes les étapes de l’enquête policière, a décidé le transfert de l’agent de circulation vers l’Institut de police de Kénitra pour recyclage, indique Assabah.

Par Ziad Alami
Le 18/03/2015 à 08h46