De son vrai nom Hamma Ould Messaoud, Brahim Mahjoub Fritas, décédé ce samedi matin à Tindouf, est un dirigeant du Polisario qui a occupé plusieurs fonctions, particulièrement sous la présidence de Mohamed Ould Abdelaziz El Marrakchi, disparu le 31 mai 2016, et dont il a longtemps été le conseiller pour les affaires militaires.
Il a été également et successivement «wali» du camp sahraoui dit de «Smara», directeur de l’école militaire dite du «12 octobre», directeur de ce qu’on appelle dans les structures du Polisario la «mouhafadha» politique de l’armée.
Ce membre de la tribu des Aït Lahcen est surtout honni dans les camps de Lahmada à cause de la terreur qu’il a semée dans les geôles de la tristement célèbre prison d’Errachid, dont il fut directeur pendant plusieurs années.
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Ce sont des sources familiales qui ont annoncé le décès de Fritas, précisant qu’il souffrait d’une maladie chronique, aggravée ces trois dernières semaines par une contamination fatale au Covid-19.
Brahim Mahjoub Fritas semble être un homme en disgrâce auprès du régime algérien, sinon comment expliquer que ce haut dirigeant militaire et sécuritaire du Polisario ait été laissé sans soutien face à la maladie, alors que Benbatouche (Brahim Ghali), plus tortionnaire que lui, a eu récemment droit à un avion présidentiel, avec évacuation en Espagne et convalescence à l’hôpital militaire de Aïn Naadja à Alger?
D’ailleurs, le soi-disant porte-parole du gouvernement du Polisario, le dénommé Hamada Salma Al-Daf, s’est exprimé ce samedi pour annoncer le retour dans la journée de Brahim Ghali à Tindouf, après une interminable convalescence algéroise, mais sans piper le moindre mot sur les «illustres» disparus du jour, Abdelaziz Bouteflika, qui a beaucoup plus servi le Polisario que l’Algérie, et Brahim Mahjoub Fritas, ancien haut dirigeant du mouvement séparatiste.