Le ministre de l’Agriculture Mohamed Sadiki a indiqué que 53% de la surface cultivée des céréales, soit 1,6 million d’hectares, est perdue à cause de la sécheresse. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 13 avril, que le ministre, qui répondait lundi aux questions des parlementaires, a fait une évaluation préliminaire de l’état des cultures céréalières. Il a ainsi précisé que la culture des céréales d’hiver est tributaire des conditions climatiques durant le mois d’avril.
Et le ministre de souligner que le Maroc a connu une saison agricole caractérisée par la rareté de l’eau et le retard des précipitations «a fin février dernier, la saison agricole actuelle est considérée comme étant la plus aride depuis 40 ans. Le niveau du stock d’eau dans les barrages est très bas pour permettre aux bassins irrigués de jouer leur rôle au niveau de la production». Le déficit hydrique, ajoute Mohamed Sadiki, a atteint 34% par rapport à l’année dernière. Et le ministre de poursuivre que malgré ce retard les dernières précipitations ont eu un impact positif sur la saison agricole actuelle.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que Sadiki a toutefois précisé que le stock des barrages destiné à l’agriculture enregistre un déficit de 2 milliards de mètres cubes d’eau.
Répondant aux questions des parlementaires, le ministre a indiqué que le Maroc a importé, depuis novembre dernier, près de 18 millions de quintaux de blé tendre. Les prix des céréales, ajoute-t-il, ont connu une hausse considérable sur les marchés mondiaux à cause de la crise multifactorielle que traverse le monde.
Et le ministre de préciser que «le prix du blé tendre a atteint 500 dirhams le quintal à son entrée aux ports marocains. Et pour garantir la stabilité des prix, le gouvernement a pris des mesures pour les plafonner en suspendant les droits de douanes appliqués à l’importation du blé et en accordant une indemnité forfaitaire pour compenser la différence entre le prix d’importation.
Il faut préciser que la vente du blé est plafonnée à 270 dirhams le quintal afin de garantir un prix de farine à 3,50 dirhams le kilogramme et le prix de pain à 1,20 dirhams l’unité.