Conformément à l’article 70 de la Constitution et à l’article 60 de la loi organique des finances, le gouvernement a procédé à l’ouverture de crédits supplémentaires d’un montant de 10 milliards de dirhams au profit du budget général.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 19 mai, que le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué que ces crédits étaient destinés à soutenir certains ministères et entreprises publiques, à couvrir les dépenses urgentes pour faire face à la rareté de l’eau ainsi qu’à l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Lors de son intervention, jeudi 18 mai, devant la commission des finances à la chambre des représentants, Lekjaa a affirmé que «l’exécution de la loi de finances de 2023 a été marquée par un contexte positif qui s’est soldé durant le mois de mai par la hausse des recettes pour atteindre 4%.
Les prévisions ambitieuses de la loi de finances ont tablé sur les recettes exceptionnelles de l’année 2022 en matière d’impôt sur les sociétés qui ont atteint 11 milliards de dirhams. Mais nos craintes de ne pas atteindre ce chiffre se sont dissipées car les recettes de l’année en cours s’élèvent à près de 10 milliards de dirhams». Ce faisant, le gouvernement a décidé de répartir ces crédits pour soutenir trois secteurs: l’électricité, l’eau et le tourisme.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que 4 milliards de dirhams ont été alloués au secteur de l’électricité dont les prix, explique Lekjaa, ont un impact direct sur la compétitivité des entreprises et l’économie nationale.
Ces crédits portent également sur un montant de 1,2 milliard de dirhams pour mettre en œuvre la feuille de route relative au secteur du tourisme. Un secteur, précise le ministre, qui connait une forte dynamique avec un apport exceptionnel en devises des MRE qui a atteint 100 milliards de dirhams.
Par ailleurs, la note de présentation du décret indique que le gouvernement a consacré un budget de 1,5 milliard de dirhams pour couvrir les dépenses supplémentaires afin de mettre en œuvre le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI). A ces crédits s’ajoute un budget de 3,3 milliards de dirhams destinés à couvrir les dépenses pour faire face aux répercussions de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.