Benkirane refuse de commenter l'affaire Bouanou

Abdellah Bouanou, maire de Meknès.

Abdellah Bouanou, maire de Meknès. . DR

Approché par la presse, le secrétaire général du PJD, Abdelillah Benkirane, a catégoriquement refusé de commenter l'affaire de Abdellah Bouanou, accusé d'une présumée affaire d'adultère par voie de presse avec une députée islamiste mariée et mère de trois enfants.

Le 24/09/2016 à 11h53

"Je n'ai rien à dire, je ne me suis pas penché sur ce dossier", s'est contenté de répondre le Chef de gouvernement devant l'insistance d'une question d'un journaliste. Mais l'entourage du numéro 1 du parti de la Lampe a catégoriquement démenti auprès de Le360 que le député et chef du groupe parlementaire PJDiste à la Chambre des représentants, Abdellah Bouanou, soit impliqué dans une affaire d’adultère.

"Ce sont de purs mensonges. Il s’agit d'une affaire montée de toutes pièces par les ennemis du PJD", a déclaré à Le360 un proche de Benkirane sous couvert de l'anonymat.

"Les ennemis du PJD sortent ce genre de mensonges à la veille des élections dans le but de discréditer le parti", a déploré cette source.

Pour rappel, vendredi, le député et dirigeant PJD Abdellah Bouanou, également maire de Meknès, a diffusé un communiqué démentant des accusations d’adultère par voie de presse.

Les scandales sexuels seraient-il le lot du PJD et ses tentacules? s'est demandé la presse.

«J’ai préféré n’aborder ce sujet qu’après la fin du délai légal pour le dépôt des candidatures», a écrit Abdellah Bouanou dans ce communiqué, sans faire d' allusion à l’affaire dont il parle.

Abdellah Bouanou a réagi à de récents articles de presse laissant entendre qu’il entretient une relation extra-conjugale avec une députée du PJD.

Egalement maire de Meknès et président du groupe parlementaire islamiste, le député PJD accuse ce qu’il appelle «la bande du tahakkoum» d’être derrière ce genre d’accusations. Il a d’ailleurs menacé de recourir à la justice pour être rétabli dans son droit.

Ce n'est pas la première fois qu'un scandale sexuel (ou présumé tel) secoue le PJD et les organisations qui gravitent autour du parti islamiste. Le dernier scandale en date est l'affaire impliquant Fatima Nejjar et Omar Benhammad qui avaient été arrêtés à la plage de Mansouria dans une position compromettante.

Expulsés du MUR dont ils étaient les numéros 2 et 3, leur procès a été ajourné, hier jeudi, à la deuxième semaine de novembre prochain.

La thèse d’une affaire sexuelle est également alimentée par le long feuilleton de la relation amoureuse entre ce que l’on a surnommé «le couple gouvernemental» : les deux anciens ministres PJD Choubani et Benkhaldoun.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/09/2016 à 11h53