Bande de Gaza: un conflit qui ne profite à personne

Des Palestiniens se dirigent vers les bureaux de l'ONU à Gaza pour se mettre en sécurité après que plusieurs bâtiments aient été pris pour cible, aux premières heures du 12 mai 2021. 

Des Palestiniens se dirigent vers les bureaux de l'ONU à Gaza pour se mettre en sécurité après que plusieurs bâtiments aient été pris pour cible, aux premières heures du 12 mai 2021.  . MAHMUD HAMS / AFP

Revue de pressePar un communiqué, le Royaume a exprimé sa préoccupation, et appelé les parties à faire valoir l’option diplomatique et le dialogue. La violence et la contre-violence ne profitent qu’aux marchands de guerre et à ceux spécialisés dans la question palestinienne. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 08/10/2023 à 21h13

Depuis le déclenchement des hostilités à Gaza, les réactions des États s’enchaînent, dont celle du Royaume, qui a exprimé dans la journée d’hier, samedi 7 octobre 2023, sa profonde préoccupation suite à la détérioration de la situation et au déclenchement des actions militaires dans la bande de Gaza.

Le Maroc «condamne les attaques contre les civils d’où qu’ils soient», écrit le quotidien Al Akhbar, en se référant au communiqué du ministère des Affaires étrangères, dans son éditorial de ce lundi 9 octobre 2023.

Le Royaume, a expliqué l’éditorialiste, a appelé à «l’arrêt immédiat de tous les actes de violences et à un retour à l’apaisement», tout en «évitant toutes les formes d’escalade pouvant saper les chances de la paix dans la région».

Peu après, sur instructions du Souverain, le Royaume, qui préside actuellement la session des ministres du Conseil de la Ligue des États Arabes, a appelé à la tenue d’une réunion d’urgence des chefs de la diplomatie de ce Conseil.

Cette réunion permettrait aux Etats-membres de se concerter et de coordonner leur action à propos de la détérioration de la situation dans la bande de Gaza, et du déclenchement d’actions militaires visant les civils.

Autre objectif de cette réunion: chercher des moyens à même de faire cesser cette dangereuse escalade, a précisé l’éditorialiste d’Al Akhbar.

Pour commencer, a-t-il poursuivi, une telle décision, équilibrée et réaliste, n’est pas étrangère à notre diplomatie.

Contrairement aux marchands de la question palestinienne, le Royaume a toujours opté pour des positions d’apaisement, loin de chercher à attiser les tensions.

Ses positions constantes et inaliénables aux côtés du peuple palestinien sont connues de tous. Et dans ses positions, il a toujours privilégié la diplomatie aux discours prônant la violence, ce qui permet à notre pays, d’après l’éditorialiste d’Al Akhbar, de bénéficier de la confiance de toutes les parties.

Le Royaume se retrouve donc en position privilégiée pour jouer un rôle d’intermédiation entre les parties au conflit, afin d’éviter toute escalade dans l’ensemble de la région.

En effet, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar, les positions marocaines, que doivent appuyer les partis politiques, les institutions et les forces vives du pays, font primer la paix comme solution au conflit israélo-palestinien.

Les positions du Maroc s’appuient sur la voix de la raison, car le Royaume est convaincu que la violence, la contre-violence et l’assassinat de civils ne profitent à personne.

Dans cette logique, il n’y a pas de vainqueur. Au contraire, tout le monde est vaincu. Sauf, bien sûr, les marchands de guerre et de religion, drapés de nationalisme arabe et d’idéologie islamiste, qui, eux, poussent à l’escalade.

Naturellement, a poursuivi l’éditorialiste, il n’est pas à écarter que les récents développements du conflit israélo-palestinien renvoient à des enjeux géostratégiques.

Ils répondent, de même, aux calculs de certaines parties invisibles dans cette confrontation, qui tentent de faire de la question palestinienne une source de légitimité et une voie de sortie de leurs crises internes.

Cette situation pourrait conforter notre diplomatie dans son choix de se maintenir sur la voie de l’apaisement et de la raison, car, a conclu l’éditorialiste, à ce stade, les options diplomatiques sont toujours possibles, et, qui plus est, les plus adaptées à l’ensemble des parties.

Par Amyne Asmlal
Le 08/10/2023 à 21h13