Le Conseiller du Roi et Président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador a, en toute élégance, critiqué les gouvernements qui se sont succédé, notamment les ministres de l’Équipement, pour ne pas construire des autoroutes et ne pas avoir réalisé une LGV reliant les autres villes du Royaume à Essaouira.
Et ce, «pour réduire le temps de parcours des différentes villes vers Essaouira qu’il adore et à partir de laquelle il a promu le patrimoine immatériel et enraciné la cohabitation des cultures et des religions», relate Assabah dans son édition du mardi 24 décembre.
S’exprimant à l’occasion de l’hommage qui lui a été rendu dernièrement par Tétouan dans le cadre de la première édition du Colloque «l’Âme d’Al Andalus», le Président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador a déclaré: «je saisis l’occasion de la présence des ministres, des membres du gouvernement et de hauts responsables pour vous dire une chose, puisque chacun est responsable en vue de concrétiser certains projets».
Ainsi, écrit Assabah, «il a plaidé pour le désenclavement de la ville d’Essaouira», faisant remarquer que «le voyage de touristes en provenance de Paris, d’Allemagne, de Belgique ou d’Angleterre, vers Essaouira, prend deux ou trois heures, alors que le déplacement de Rabat vers cette ville exige cinq ou six heures».
A ce propos, a-t-il aussi expliqué, «la question demeure pour [lui] énigmatique, sans dénouement, en dépit de son poste, qui [lui] permet de comprendre ce qui se passe».
Et André Azoulay de s’interroger: «des autoroutes se construisent sur le littoral, mais s’achèvent à 100 kilomètres de la ville d’Essaouira», et «cela ne s’est pas produit une ou deux fois, mais apparemment trois fois», avant de conclure son propos par cette formule, lapidaire: «ça suffit», laissant ainsi entendre que «la situation [était] devenue insupportable».
L’énigme soulevée, a-t-il déclaré, s’explique par le fait que «les habitants d’Essaouira seraient timides, et tellement policés, qu’ils ne demanderaient pas plus que ce qui a été révélé», soulignant qu’il «reviendrait à la charge pour ne pas ressentir de regrets».
Le Conseiller du Roi a aussi annoncé, indique Assabah, «que le chantier du Train à grande vitesse (TGV) sera lancé incessamment, puisque cela a été discuté entre un responsable d’une entreprise française et le président directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), qui lui aurait assuré que le projet serait réalisable».
«Je vous ai entendu, il y aura une solution, lui a révélé le PDG de l’ONCF», confie André Azoulay, indiquant croire «au message qui lui a été transmis par un haut responsable de l’administration compétente».