Après avoir ignoré et méprisé l'ONU, le chef du Polisario implore Antonio Guterres

Brahim Ghali, produit pur jus de la dictature militaire algérienne.

Brahim Ghali, produit pur jus de la dictature militaire algérienne. . dr

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, qui menaçait hier de couper les ponts avec l’ONU, son Conseil de sécurité et de s’en tenir aux seules armes, revient aujourd’hui à une posture caractérisée par de l’humilité. Chassé par les FAR d’El Guerguerat, il implore l’intervention d'Antonio Guterres.

Le 13/11/2020 à 18h03

L’intervention, dès les premières heures de ce vendredi 13 novembre des Forces armées royales, qui ont réussi avec un grand professionnalisme à mettre pacifiquement fin à trois semaines d’obstruction illégale du passage d’El Guerguerat, a mis aux abois le chef du Polisario.

Selon une dépêche de l’agence algérienne de presse, «Brahim Ghali a saisi, vendredi, le secrétaire général des Nations Unies et le Conseil de sécurité à la suite de l'agression militaire du Maroc contre des civils sahraouis à El Guerguerat, appelant l’ONU à intervenir d’urgence».

Dans cette lettre adressée à Antonio Guterres et à la présidence du Conseil de sécurité, qui revient en ce mois de novembre à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Brahim Ghali écrit: «c’est en toute urgence et avec une grande inquiétude que je vous écris pour vous informer que les forces militaires marocaines ont lancé une attaque brutale contre des civils sahraouis non armés qui manifestaient pacifiquement à El Guerguerat».

N’en étant pas à une contradiction près, Brahim Ghali avait pourtant déjà annoncé, plus tôt lors de cette même journée de vendredi, qu’il se retirait des accords de cessez-le-feu signés sous l’égide de l’ONU en 1991. Ce qui signifie qu’il tourne définitivement le dos à l’ONU et à la Minurso.

L’on se souvient aussi que suite à la sortie du dernier rapport du secrétaire de l’ONU sur le Sahara, mais aussi de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2548, Brahim Ghali avait affirmé qu’il coupait les ponts avec le secrétaire général de l’ONU et avec la Minurso, et qu’il n’avait plus d’autres choix que le retour à la guerre.

L’envoi des milices pour bloquer le passage d’El Guerguerat s’est révélé être un poker menteur de sa part, visant à faire croire qu’il pouvait imposer ses conditions à l’ONU, en brandissant le retour aux armes. Or, dans sa lettre de ce vendredi, il fait semblant de n’avoir jamais mis en cause le cessez-le-feu, et accuse le Maroc d’avoir «sapé non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires y afférents, mais également toutes les chances de parvenir à une solution pacifique et durable».

Propagandiste notoire, Brahim Ghali, qui a fui le chef-lieu où campe la direction du Polisario, affirme dans sa missive que l’intervention des FAR à El Guerguerat est intervenue le jour même où étaient prévues des discussions présumées entre le secrétaire général de l’ONU et le Polisario, sur la situation dans «la zone tampon d' El Guerguerat», qu’il qualifiait jusqu’ici de «territoire libéré». Le chef du Polisario semble oublier ses fanfaronnades de ces derniers jours et son refus d’obtempérer aux injonctions de l’ONU pour mettre un terme à l’obstruction du passage d’El Guerguerat.

Avec la leçon que viennent de lui donner les FAR, le chef du Polisario n’a en fait plus d’autre choix que de revenir à de meilleures dispositions, sachant que ni lui, ni ses protecteurs algériens n’ont la possibilité d’imposer une solution militaire. 

Mieux encore, ce qui est certain c'est qu’il n’y aura jamais plus une obstruction d'El Guerguerat, puisque le Maroc a fait la jonction définitive de ses frontières avec celles de la Mauritanie, ne laissant plus la moindre possibilité aux coupeurs de routes de menacer à l'avenir la sécurité de toute une région.

Par Mohammed Ould Boah
Le 13/11/2020 à 18h03