Il a été écarté de la politique en ayant été invité à prendre la porte du Parti du progrès et du socialisme, et, peu avant, celle du ministère de la Santé qu’il gérait. Il cherche actuellement à y revenir… par la fenêtre de l’Union socialiste des forces populaires. Il, c’est Anas Doukkali, l’enfant terrible du parti du Livre et celui a défendu le maintien de son ex-parti dans le gouvernement jusqu’au bout. Au risque de s’attirer les foudres des siens.
C’est ce que nous apprend Al Akhbar dans son édition de vendredi 3 janvier 2020, précisant que le but recherché par Doukkali est d’obtenir la tazkia, soit l’aval de l’USFP pour se porter candidat aux prochaines élections législatives. Ceci, dans la circonscription de Témara.
Citées par le quotidien, des sources anonymes au sein de l’USFP affirment que le deal proposé par Doukkali est d’attirer bon nombre de notables du PPS, de ceux-là même qui tracent les cartes électorales le cas échéant, vers l’USFP. Il s’agit notamment de la famille El Ghazoui à Sidi Kacem ou encore de la famille Zemzami, du nom de la riche famille qui a une grande influence dans la région de Rabat, notamment à Témara et Bouknadel, en plus de la Chambre régionale d’artisanat et de la Chambre de commerce de la région Rabat-Salé-Kénitra.
D’après Al Akhbar, Doukkali profite de la tension née entre les fils Zemzami et le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, après que ceux-ci ont été exclus du bureau politique de ce parti. Le quotidien retient également que nombre de militants de l’USFP se refusent à l’intégration de Doukkali, même si ce dernier est de plus en plus au rendez-vous quand il s’agit d’assister aux réunions et activités du parti de la Rose.
Rappelons qu’après avoir été débarqué du ministère de la Santé, suite au dernier ajustement ministériel apporté au gouvernement El Othmani, Anas Doukkali a perdu sa place au PPS. Cette décision lui avait été notifiée lundi 21 octobre dernier.
C’était après l’expiration de l’ultimatum que ses (désormais ex) camarades lui avaient fixé pour qu'il présente ses excuses publiques pour des «dépassements» qui lui ont été reprochés après son éviction de la tête du ministère. Cet ultimatum lui avait été notifié suite à une réunion, en session extraordinaire, du Comité central du parti, le 4 octobre dernier.
N’ayant nullement apprécié la décision de son parti de quitter le gouvernement lors du remaniement ministériel précité, Anas Doukkali avait tenté d’influer sur le cours des travaux de la session extraordinaire du 4 octobre dernier, accompagné en cela par quelques militants acquis à sa cause. Mal lui en avait pris.