Al Adl Wal Ihssane se heurte à la fermeté de l’Etat

L'Etat a procédé à la fermeture de locaux de l'organisation non conformes aux lois.

L'Etat a procédé à la fermeture de locaux de l'organisation non conformes aux lois. . DR

Revue de presseKiosque360. Les autorités administratives viennent à nouveau de fermer des locaux de l’organisation, aménagés pour accueillir des réunions et des rassemblements secrets. Des lieux qui ne répondent pas aux normes d’urbanisme et aux lois régissant les lieux de culte.

Le 27/02/2019 à 19h19

C’est désormais un fait. Les autorités administratives se montrent de plus en plus intransigeantes lorsqu’il s’agit de sévir contre l’utilisation par Al Adl Wal Ihssane de ses locaux à des fins politiques. C’est ainsi que les autorités ont procédé, à nouveau, à la fermeture de locaux secrets de l’organisation dans les villes de Fès, Tanger et El Jadida, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du jeudi 28 février. 

Comme pour la dernière fois, les autorités administratives ont constaté que les locaux en question se trouvaient en situation d’infraction aux règles de l’urbanisme et au dahir organisant les lieux de culte ainsi qu’au dahir relatif aux libertés publiques et au droit de rassemblement pacifique. Les photos diffusées par les autorités, écrit le journal, montrent clairement, aussi bien dans les villes de Tanger, Fès qu’El Jadida, comment cette organisation a transformés lesdits locaux en lieux de réunions et de rassemblement secrets.

Pour ce faire, poursuit le journal, des modifications ont été apportées sans prendre en compte les procédures en vigueur et les lois de l’urbanisme. Bien sûr, Al Adl wal Ihssane ne s’est pas laissée faire. Ses dirigeants ont multiplié les sorties médiatiques. N’empêche, explique une source proche du dossier citée par le journal, les autorités n’ont fait qu’appliquer la loi. Cela d’autant qu’il ne s’agit pas de domiciles privés, mais bien de locaux aménagés pour abriter des réunions et des rassemblements secrets non autorisés.

De même, explique cette source, il ne s’agit pas d’une mise sous scellés qui nécessite, elle, un ordre de la justice, mais de fermetures sur la base d’une décision des autorités administratives compétentes, dont une copie a d’ailleurs été remise aux concernés. Cela d’autant que ces décisions restent bien sûr sujettes à opposition devant la justice ainsi qu’au contrôle a postériori.

En outre, et contrairement aux affirmations du chef de file de l’organisation, les autorités ont bien constaté l’existence de salles de réunion et de salles de prières ainsi que des modifications avaient transformé la nature de ces locaux. De plus, il ne s’agit pas non plus d’action visant particulièrement l’organisation dans le cadre d’une quelconque vengeance comme ses membres le prétendent. Les autorités agissent de la même manière et invariablement contre toute infraction à la loi quel qu’en soit l’auteur, dans le but de préserver l’ordre public, précise le journal sur ce point.

Par Amyne Asmlal
Le 27/02/2019 à 19h19