Agriculture: les réserves des barrages s’élèvent à 30% de leur capacité totale, selon Mohammed Sadiki

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants, lundi 2 janvier 2023.

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants, lundi 2 janvier 2023. . DR

Le 02/01/2023 à 20h37

VidéoLes dernières pluies qui se sont abattues au mois de décembre 2022 sur le Maroc, soit environ un volume de 134 millimètres, ont permis d’assurer un stockage de 4,1 milliards de mètres cubes d’eau dans les barrages, ce qui constitue l’équivalent de 30% de leur niveau total.

S’exprimant ce lundi 2 janvier 2023 lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a indiqué qu’après deux années de sécheresse, les pluies ont égalé presque la moyenne totale de celles tombées en 2021.

Mohammed Sadiki a également été interrogé sur la problématique de l’eau potable et de l’eau de l’irrigation, ainsi que sur les préparatifs qui ont accompagné la nouvelle saison agricole. Ces pluies ont été bénéfiques pour les cultures d’automne (3,76 millions d’hectares, dont 3,2 millions de céréales). La culture des fourrages et les arbres fruitiers ont eux aussi profité de ces précipitations.

A propos du montant des aides de l’Etat accordées aux agriculteurs, celles-ci ont concerné les semences avec un budget total de 380 millions de dirhams, dont une partie a été réservée à 1,1 million de quintaux (30%) de semences sélectionnées pour les céréales de blé tendre, l’orge et la farine. Celles de la betterave ont été, quant à elles, subventionnées à hauteur de 1.080 dirhams pour chaque hectare sur une zone totale de 50.000 hectares.

En outre, les marchés nationaux ont été approvisionnés d’environ 650.000 tonnes d’engrais. Pour l’irrigation des cultures, l’Etat a assuré provisoirement un stock de «600 millions de mètres cubes», une part très faible, a reconnu le ministre. «Nous accordons un intérêt à l’irrigation des arbres fruitiers et aux cultures durables avec la réduction des superficies, dont les cultures nécessitent beaucoup d’eau», a déclaré Mohammed Sadiki.

Il a ensuite abordé le volet des assurances liées à la perte des récoltes en raison notamment de la sécheresse. «Les souscriptions aux assurances se sont chiffrées à 1,2 million d’hectares (céréales, légumes secs et graines à huile), a-t-il précisé, soit une hausse de 200.000 nouveaux contractuels.

Au sujet de l’élevage, dont la situation vétérinaire à l’égard de 30 millions de têtes (ovins, bovins, camelins) est excellente, «un soutien gouvernemental a été apporté à la production laitière et à l’élevage des génisses, à la production de la viande rouge, ainsi que l’exonération des taxes douanières en faveur de l’importation des aliments composés pour le bétail», a détaillé Mohammed Sadiki.

L’année agricole de 2022 a connu un recul de production. La quantité des dattes s’est élevée à 110.000 tonnes soit une baisse de 16% par rapport à 2021, alors que la production des olives s’est chiffrée 1,1 million de tonnes, soit une réduction de 45%. Quant aux agrumes, la production a atteint 1,6 million de tonnes, soit une baisse de 40%.

Selon le ministre, les exportations d’agrumes n’ont pas pu dépasser les 154 tonnes réalisant un recul de 47% par rapport à 2022 en volume. Pour leur part, les maraîchers (légumes frais) ont exporté des quantités de l’ordre de 550.000 tonnes, soit une augmentation de 14%. Sur cette quantité la tomate représente 50% du volume vendu à l’étranger, a indiqué Mohammed Sadiki en promettant de développer en 2023 l’agriculture sur les volets du capital humain, le soutien aux équipements et l’amélioration de la production grâce à l’irrigation. 

Par Mohamed Chakir Alaoui et Said Bouchrit
Le 02/01/2023 à 20h37