Le conseil communal d’Agadir est au centre d’une controverse après avoir refusé à une société l’autorisation d’exploiter un parc d’attraction à proximité d’une grande surface. La décision, qui a profité à une entreprise concurrente ayant soumis sa demande plus tard, soulève de sérieuses questions sur sa légitimité.
La société évincée, estimant ses droits lésés, a ainsi décidé de saisir la justice, rapporte Al Akhbar dans son édition du week-end des 13 et 14 décembre. Selon les documents qu’elle présente, ses dirigeants avaient pourtant scrupuleusement suivi toutes les démarches légales, déposant un dossier complet auprès de la municipalité. Ils bénéficiaient par ailleurs de l’accord du supermarché pour occuper une partie de son emprise dans le quartier Dakhla, pour la période du 1er janvier au 31 août 2025.
À la suite du dépôt du dossier, une commission d’inspection a été constituée sur demande du quatrième vice-président du conseil, associant notamment les services incendie et l’autorité urbaine. Après une visite sur site le 30 mai 2025, cette commission a conclu à l’absence de tout obstacle à l’activité projetée pour les mois de juillet et août, soulignant qu’aucun risque pour la sécurité des citoyens n’était identifié. Forts de cet avis technique favorable, les promoteurs ont engagé l’installation de leurs équipements, réalisant près de 80% des travaux, note Al Akhbar.
C’est alors que le conseil communal a notifié son refus définitif. En réaction, la société a successivement saisi le wali de la région Souss Massa et le gouverneur de la province d’Agadir-Ida Outanane, avant de signifier une mise en demeure par voie d’huissier à ce dernier. Cette démarche vise à obtenir un récépissé permettant d’assigner la commune devant le tribunal administratif, bouclant ainsi un parcours du combattant juridique et administratif.








