Le procès de l’homme fort de Ksar El Kébir, Mohamed Simo, et onze autres co-accusés, s’ouvrira le 9 septembre prochain. Le député du Rassemblement national des indépendants (RNI) fait face à une série de chefs d’accusation: «détournement de fonds», «dilapidation de deniers publics» et «conflit d’intérêts». Les autres suspects sont quant à eux soupçonnés de complicité et de participation à ces actes criminels.
Rappelons qu’en janvier 2024, la juge d’instruction avait ordonné aux éléments de la Brigade régionale de la police chargée des crimes financiers et économiques de la wilaya de police de Rabat de recenser les biens qui seraient mal acquis par le député, plus connu sous le nom de Lhaj Simo. Tous les biens du mis en cause, ses avoirs bancaires et autres avoirs financiers, hormis ses indemnités parlementaires, ont ensuite été saisis par la justice.
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Mohamed Simo est poursuivi, en même temps que onze autres personnes, dont des fonctionnaires et des entrepreneurs, pour les chefs d’accusation précédemment mentionnés, pour lesquels il sera jugé sur la durée du mandat qu’il a effectué à la présidence de la commune urbaine de Ksar El Kébir (de 2015 à 2021).
L’affaire avait éclaté après le dépôt de plaintes, adressées au procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers, par des associations locales à Ksar El Kébir. Ces plaintes ont été ensuite transférées à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Les dysfonctionnements ayant émaillé la gestion de la commune urbaine de Ksar El Kébir au cours du précédent mandat portent sur des commandes passées par Lhaj Simo à des entreprises déterminées, en plus du marché relatif à une salle couverte et des subventions octroyées à des associations. Ces irrégularités ont été déjà soulevées dans le rapport de la Cour régionale des comptes de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.