Accord de pêche Maroc-UE: ce qu’en pense Nasser Bourita

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, lors de la réunion virtuelle ce 7 juillet 2023, à Rabat.

Revue de presseL’avenir de la coopération entre le Maroc et l’Union européenne dans le domaine de la pêche fera l’objet d’évaluations aussi bien de la part du gouvernement marocain qu’en concertation avec ses partenaires de l’UE. A la veille de l’expiration du protocole de pêche de 2019, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a décliné les contours de l’avenir de la coopération Maroc-UE dans ce secteur. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 13/07/2023 à 21h48

Lors d’une conférence de presse tenue mercredi dernier, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a fait un distinguo entre l’accord de pêche liant le Maroc et l’Union européenne (UE) et le protocole de pêche quadriennal signé le 19 juillet 2019 entre les deux parties. C’est ce dernier qui expire le 17 juillet courant, alors que le premier reste en vigueur.

Selon les propos du ministre rapportés par le quotidien Al Ahdath El Maghribia dans son édition du vendredi 14 juillet,  «l’accord de pêche Maroc-UE est toujours en vigueur. En revanche, le protocole de pêche, conclu pour quatre ans (2019-2023), arrive à expiration le 17 juillet».

La fin du protocole de pêche était donc «prévue» et «programmée», car lors de sa signature, les deux parties ont clairement précisé que sa durée de quatre ans n’était pas renouvelable. La fin du protocole de pêche n’est donc pas intervenue sous la pression.

L’heure est donc à l’évaluation conjointe et concrète de ces quatre années écoulées. Ce sera-là l’objet d’une réunion à Bruxelles de la commission mixte maroco-européenne dans le domaine de la pêche, même si Bourita estime que du côté marocain, la mise en œuvre du protocole de pêche a été «satisfaisante» durant les quatre années écoulées où la coopération dans ce domaine a été également jugée «positive et mutuellement bénéfique».

Pour ce qui est de l’accord de pêche proprement dit, Bourita a déclaré qu’une «réflexion est en cours au sein du gouvernement marocain», selon trois paramètres de base. «Un partenariat plus avancé avec une valeur ajoutée plus claire», tel est le premier paramètre que privilégie le Maroc dans sa relation avec l’Union européenne pour le futur accord de pêche.

Secundo, le Maroc ayant une vision pour le développement de son secteur de la pêche, matérialisée par la stratégie nationale dédiée, «Halieutis», une adaptation dans le respect des attentes des opérateurs du secteur et des partenaires doit être prise en considération. Enfin, le durabilité de la pêche est le 3e paramètre, scientifique et biologique, qui entre en ligne de compte pour assurer la préservation d’une ressource naturelle stratégique pour le Maroc.

Dans tous les cas, a conclu Bourita, le Maroc est en dialogue permanent avec ses partenaires européens, avec lesquels il partage ses réflexions, ses questionnements et son évaluation de la coopération mutuelle dans le domaine de la pêche. Cette coopération, a-t-il dit, n’a jamais été confinée au seul protocole de pêche qui expire bientôt, mais s’inscrit dans le cadre d’un partenariat beaucoup plus vaste, comme le démontre l’accord de pêche toujours en vigueur.

Al Ahdath rappelle que le protocole de pêche de 2019, qui expire en début de semaine prochaine, avait permis à quelque 128 bateaux de pêche européens, dont 93 espagnols, de pêcher dans les eaux maritimes marocaines jusqu’à la frontière maritime avec la Mauritanie.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 13/07/2023 à 21h48