Les conférenciers venus des quatre coins du monde viennent d’adopter une «Déclaration de Marrakech» qui invite la communauté internationale, les leaders des trois religions et les Parlements de divers horizons à «instaurer et à institutionnaliser ce dialogue religieux en vue de consolider la paix et la sécurité entre les communautés», a affirmé le président de la Chambre des représentants Rachid Talbi Alami, en fournissant le bilan de cette conférence dans un entretien avec Le360.
Cette rencontre a été organisée pour la première fois entre l’Union interparlementaire (UIP), le Parlement marocain et la Ligue mohammadia des oulémas, en partenariat également avec l’ONU et un groupe d’ONG spécialisées dans ce domaine. Le message adressé à la conférence par le roi Mohammed VI a été salué par les participants, car il constitue une «importante vision» pour l’avenir du dialogue inter-religieux, a affirmé Talbi Alami, ajoutant que le Maroc est connu «historiquement pour son encouragement constant du dialogue entre les religions et de la coexistence entre les trois religions».
«Utiliser la religion pour rapprocher l’humanité»
Les conclusions les plus importantes auxquelles sont parvenus les participants à la conférence de Marrakech reposent essentiellement sur les recommandations contenues dans la lettre royale, en l’occurrence «la création d’un mécanisme au sein de l’Union interparlementaire pour institutionnaliser ce dialogue et l’aborder sous tous les angles, au regard des différentes religions», a expliqué le président de la Chambre des représentants. «Il ne s’agit pas d’utiliser la religion pour diviser, mais au contraire pour rapprocher l’humanité. Et c’est ce sur ce point que s’est arrêtée la lettre royale, qui a été hautement appréciée par les participants», a-t-il souligné. «Nous allons donc institutionnaliser ce dialogue pour que nos réunions puissent se tenir aussi bien au Maroc que dans d’autres pays», a-t-il précisé, appelant à «l’unification des visions et des aspirations pour consolider la culture de la paix à travers le monde».
Dans la lettre royale adressée aux participants à la conférence interparlementaire de Marrakech, le Souverain a émis le voeu que «les conclusions et les recommandations issues de cette conférence contribueront à renouveler les approches et les méthodologies adoptées pour répondre à l’exigence d’un dialogue interconfessionnel. (…) Nous souhaitons qu’elles permettent également de définir la nature des rapports qui, sous le signe de l’entente, de la paix et de l’estime mutuelle, doivent prévaloir entre les différentes confessions».