4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes: Nasser Bourita représentera le Maroc à Paris

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, participera les 22 et 23 octobre à Paris à la 4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes. Unique en dehors du cadre onusien, cette rencontre internationale entend raviver la mobilisation mondiale pour les droits des femmes et l’égalité de genre, à un moment où les avancées restent fragiles et les défis persistants.

Le 15/10/2025 à 13h32

Le Maroc, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, participera les 22 et 23 octobre 2025 à la 4ème Conférence ministérielle des diplomaties féministes, organisée à Paris sous l’égide de la France. Cet événement se veut un espace de mobilisation multilatérale en faveur des droits des femmes et de l’égalité de genre.

Selon les organisateurs, la rencontre constituera une plateforme de concertation et d’action commune pour défendre les droits des femmes, renforcer leur participation à la vie publique et impulser de nouvelles dynamiques de coopération dans ce domaine. Nasser Bourita y prononcera une allocution mettant en avant la vision et les engagements du Maroc en matière de promotion de l’égalité des chances et d’autonomisation féminine.

Initiée par l’Allemagne en 2022, puis accueillie successivement par les Pays-Bas en 2023 et le Mexique en 2024, cette conférence s’impose aujourd’hui comme le principal rendez-vous international de mobilisation politique en dehors du système des Nations unies. Elle ambitionne de consolider les coalitions internationales et de fédérer les diplomaties engagées autour d’un objectif commun: préserver les acquis, accélérer les progrès et donner un nouvel élan aux politiques publiques en faveur des droits des femmes.

La rencontre réunira des représentants de haut niveau de plusieurs États engagés dans la promotion de l’égalité de genre, ainsi que des organisations internationales, banques de développement, institutions de recherche, fondations philanthropiques et acteurs de la société civile, notamment issus des mouvements féministes.

À la veille de l’ouverture des travaux, les organisateurs ont rappelé que la Déclaration et le Programme d’action de Pékin de 1995, ainsi que la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, constituent toujours les fondements d’un engagement collectif visant à garantir les droits fondamentaux des femmes, à renforcer leur leadership et à éliminer toutes les formes de violence à leur égard.

Cependant, malgré ces avancées normatives, les progrès demeurent insuffisants. D’après les données d’ONU Femmes, «il faudrait près de trois siècles pour parvenir à une égalité réelle entre les femmes et les hommes si les tendances actuelles se maintiennent».

C’est dans ce contexte que la Conférence ministérielle de Paris aspire à réaffirmer les engagements internationaux et à renforcer les synergies diplomatiques autour d’une cause universelle: celle de l’égalité, du respect des droits humains et du progrès partagé.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/10/2025 à 13h32