Le ministère français de l’Intérieur a mobilisé 30.000 policiers et gendarmes pour cette journée - marquée également par la présence du pape François à Marseille (sud-est), après une visite d’Etat de trois jours du roi Charles III et de la reine Camilla -.
Selon une note du renseignement territorial, consultée par l’AFP, 24.000 à 30.000 manifestants, pour 116 marches unitaires sur tout le territoire, sont attendus lors de cet événement lancé à l’initiative d’une centaine d’organisations syndicales, politiques et autres collectifs de quartiers populaires.
«Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre (banlieue parisienne, NDLR), a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser: le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique (du président Emmanuel) Macron», affirment les organisations dans un communiqué commun.
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La mort de l’adolescent de 17 ans, tué lors d’un contrôle routier, avait déclenché une vague d’émeutes dans le pays.
A Paris, qui accueillera également samedi la Techno Parade, 3.000 à 6.000 personnes sont attendues dans le cadre de cet appel, dont 200 à 400 à risque, d’après une source policière.
Selon la note, des risques de troubles à l’ordre public sont aussi mentionnés dans d’autres villes comme Rennes (ouest), Lille (nord), Toulouse (sud-ouest) et Bordeaux (sud-ouest). A Nice (sud-est), un rassemblement antidrogue est organisé par l’ultra-droite à proximité de la marche unitaire et des affrontements sont à craindre avec l’ultra-gauche, précise la note.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a adressé vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, dont l’AFP a eu copie, les appelant à «faire preuve d’une vigilance particulière concernant ces rassemblements», de prendre un arrêté d’interdiction si nécessaire et de signaler les messages «porteurs de slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi».